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Adios cow-boyOlja Savicevic chez J.C Lattès.
Dada revient dans sa ville natale. Elle y retrouve Ma ,sa mère, et sa soeur. Manque à l'appel Danijel qui s'est suicidé 4 ans auparavant. Pourquoi? cette question la hante ..
Une ville en bord de mer, côté Ouest opulent, "bien sous tous rapports", côté Est la "zone" traumatisée par la guerre, isolée dans un monde à part où violence et intolérance règnent en dictateur. Et si Dada partait loin, loin...
Un texte surprenant , douloureux, angoissant où le western se termine dans un bain de sang, où les acteurs ne sont pas souvent droits dans leurs bottes. Une lecture pour moi difficile malgré la qualité de l'écriture d'Olja Savicevic et l'excellente traduction de Chloé Billon.
Un grand merci aux éditions J.C Lattès pour ce voyage en Croatie.
#AdiosCowboy #NetGalleyFrance.

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Olja Savičević propose dans « Adios Cow-boy » un roman d'apprentissage à la saveur croate qui nous emmène sur les traces d'une héroïne unique, sorte de cavalière solitaire, qui décide de se faire justice elle-même, au coeur d'une banlieue croate abîmée par la guerre.
Le récit est fort, parfois rude, enchaîne les flash-back entre l'enquête de Dada pour comprendre le suicide de son frère et cet enfance rempli de secrets et de douleurs familiale sous fond de l'histoire douloureuse de la Croatie.
Il faut se laisser porter par le style de l'auteur pour en éprouver sa poésie et sagesse qui guide la lecture dans cette jolie quête filiale.
#netgalleyfrance #adioscowboy
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Dada, la narratrice d'Adios Cow-boy fait partie de la "génération perdue" de l'ex-Yougoslavie, celle qui a vécu son enfance et son adolescence pendant la guerre et a connu les désillusions après l'indépendance. le premier roman de la croate Olja Savicevic est assez déprimant, collé aux basques d'une jeune femme en transit, sentimental, familial, nostalgique et géographique, qui enquête sur la mort de son frère bien-aimé, quelques années plus tôt. Malgré un style enlevé et brillant, le livre est très décevant, confus dans ses temporalités et ses points de vue, réaliste, glauque, ironique mais aussi métaphorique avec sans cesse des références (lourdes) à la mythologie du western. Adios cowboy manque de continuité, la quête de Dada se perdant dans tout un tas de considérations qui s'amassent dans le désordre au détriment d'une réelle progression dramatique. Hormis son personnage principal, les protagonistes sont peu développés et le frère disparu reste un mystère et, surtout, ne suscite aucune émotion quant à sa destinée fatale, faute d'en bien comprendre tous les tenants et aboutissants. de temps à autre, la prose d'Olja Savicevic nous touche mais ce n'est que par à-coups, tant le roman semble sans cesse chercher à s'échapper, évanescent, et visant clairement à une certaine ambition poétique et symbolique, qui ne réussit qu'à l'éloigner du lecteur, qui ne peut que saisir partiellement, et avec regret, la vibration intime de ce livre plus nébuleux que poignant, hélas.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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le début annonce rapidement la couleur : Dada revient dans sa ville d'enfance. Elle est en deuil de son frère Danijel.
Voilà le postulat : son frère est mort. le récit va peu à peu dévoiler les circonstances de la mort ; on apprendra ainsi qu'il est mort l'année de ses 18 ans et la façon dont il est mort. Par le biais de retours en arrières (parfois surprenants) Dada se remémore la vie d'avant, la vie de sa famille et de son frère. Ce frère que finalement elle semble découvrir, par le biais de lettres à Herr Professor, par le biais de souvenirs. Elle ne connait finalement de lui que cette affiche de Ned Montgomery qui couvrait le mur de sa chambre et qu'il idolâtrait.
#AdiosCowboy #NetGalleyFrance
Celle qui est surnommée "la Rouillée" est perdue dans sa vie, dans sa famille et dans sa ville. Elle erre dans la ville.
le thème n'est déjà pas gai mais j'ai en plus trouvé ce roman glauque : les relations familiales avec Ma sont ternes (peu de dialogue ) ou/et tendues avec sa soeur.
Quant à la ville de son enfance," véritable décharge à ciel ouvert" Staro Naselje semble sinistre et dangereuse pour les jeunes : il ne reste d'ailleurs que peu de copains de son frère, "Dumbo" Tomi l'iroquois" tous morts ...Ville dont le tag le plus célèbre donne le ton " Etranger, ici, la loi ne te protège pas"
C'est une vision triste et désenchantée de la vie que nous offre Dada. Je suis sortie de ce roman moi aussi perdue et noyée dans l'ambiance pesante de ces souvenirs en désordre et par la tristesse de cette vie.
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J'inaugure avec ce roman ma première lecture croate, pour un résultat, je dois l'avouer, plutôt mitigé. le début "d'Adios cow-boy" m'avait pourtant installée dans de bonnes dispositions.
Un appel de sa soeur incite Dada, la narratrice, à retourner vivre à Staro Naselje, sa ville natale. Les motivations de ce retour sont assez floues. S'agit-il de veiller sur Ma, la mère, de plus en plus accro aux médicaments ? de comprendre le geste de Danijel, le frère qui s'est jeté quatre ans auparavant sous un train sans laisser d'explication ?

Dada elle-même ne semble pas vraiment consciente du but qui l'anime. Elle erre dans la ville de son enfance, à pieds ou au guidon de sa vieille mobylette, se fait interpeller par ceux qui reconnaissent en elle La Rouillée, surnom que lui valut sa chevelure rousse, rend visite au solitaire et vieillissant Herr Professor, le voisin vétérinaire revenu lui aussi après une longue absence, dont on n'a jamais su si les rumeurs le faisant passer pour un pervers étaient fondées. Toujours est-il que Dada espère trouver, chez cet homme avec lequel Danijel, amoureux des animaux, passait beaucoup de temps, des réponses à certaines de ses questions.

Des souvenirs s'invitent en permanence, pêle-mêle, dans ce présent erratique. Celui du père, qui a transmis sa passion pour le western à ses enfants, de la chatte Jill la rousse, des jeux parfois brutaux auxquels se livraient les bandes de gamins désoeuvrés dont beaucoup ont laissé leur vie sur la nationale où ils fonçaient, dès treize ans, sur des scooters bricolés à partir de pièces détachées.

"Chez nous, l'accident de la route, c'est une mort naturelle"

La ville elle-même, "véritable décharge à ciel ouvert", y occupe une place prépondérante, presqu'île parcourue de rues labyrinthiques, bordée sur trois côtés de plages mazoutées qui tâchaient de noir les slips de bain, le quatrième s'ouvrant sur le désert que constituaient la voie ferrée et les broussailles épineuses. Les cours intérieures et les passages étroits entre les masures, les escaliers finissant dans le ciel et le vieux port avec ses bateaux retournés en cale sèche formaient d'infinis terrains de jeux.

Et même si Staro Naselje a depuis connu quelques transformations -des tapis de gazon et les cubes vernissés des centres commerciaux s'exhibent dorénavant dans le quartier de la voie ferrée, des étrangers en quête d'authenticité ont transformé de nombreux taudis en maisons coquettes-, l'image que l'on garde de la ville est celle d'un lieu de misère crasse et de violence, sinistre malgré le soleil et ses hordes grouillantes d'enfants.

C'est ainsi une vision désenchantée de cette banlieue croate que nous livre Olja Savičević par l'intermédiaire de son héroïne. Elle le fait en une profusion d'images, souvent singulières, parfois frappantes de justesse, mais prend aussi parfois des élans trop métaphoriques pour être accessibles. de même, elle manie l'ellipse avec une insistance qui rend par moments le récit confus. On passe ainsi de véritables fulgurances à une opacité qui fait frôler l'ennui, et l'on regrette surtout qu'à force d'allusions et de dispersion, le récit ne semble jamais vraiment prendre consistance. La plupart des personnages ne sont qu'effleurés -notamment ceux de Danijel et de cette soeur dure et sarcastique que j'aurais aimé approcher de plus près-, et beaucoup de sujets évités, ou du moins traités en superficialité, à l'image d'une guerre dont les habitants de Staro Naselje font semblant de croire qu'elle ne les a pas vraiment concernés…

Des travers que rattrape un peu une fin surprenante et pour le coup très intense, mais qui m'empêcheront de garder de cette lecture une empreinte durable.

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Un livre sur la vie en Croatie aujourd'hui : entre désillusions, violence, envie de liberté, séquelles de la guerre, Dada une jeune femme, retourne dans sa ville natale et essaie de comprendre le suicide de son frère quelques années plus tôt. Des flashbacks et des changements de point de vue peuvent perturber le lecteur. Mais c'est un bon roman d'apprentissage avec une héroïne en quête de vérité sur sa famille et son frère. Une belle découverte. #AdiosCowboy #NetGalleyFrance
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Difficile de parler d un tel récit, sans queue ni tête, la narration est hachée, les flash backs se multiplient dans explication.
Fouillis, violences, crudités, pas de fil conducteur,multiplication des noms, aucune fluidité et à la fin de cette lecture calvaire c est d avoir perdu du temps à le lire.
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Qu'elle est dure à écrire cette chronique, comment résumer ce livre et mon avis ? J'ai commencé ce roman en pensant lire l'enquête d'une jeune fille, Dada, de retour dans sa ville natale, sur la mort de son frère dans une époque d'après-guerre. J'ai, je l'avoue, vite déchanté. Ma lecture a été très, très lente, j'ai eu beaucoup de mal avec la narration qui n'est pas à la hauteur du style de l'auteur. Je me suis donc retrouvée confrontée à deux déceptions : celle du gouffre entre le style et la narration, et l'impression que le roman ne tient pas ses promesses vis-à-vis de la quatrième de couverture. Ainsi c'est la déception qui prend le pas sur cette lecture.
J'y trouve tout de même des bons points dans le style et la fin. J'ai beaucoup aimé la poésie et la fluidité de la plume de l'auteur, qui écrit magnifiquement l'oralité et la folie. Quant à la fin, sans trop en dire, j'ai trouvé que la narration était enfin à la hauteur du style et j'ai lu le dénouement avec plaisir et avidité.

Ce qui ressort surtout de cette lecture, c'est l'impression de passer à côté de quelque chose. Là où je pensais trouver une recherche avide de la vérité, je n'ai lu que le quotidien décousu de Dada, personnage principal de cette histoire. Celle-ci est difficile à cerner, ce qui aurait pu être intéressant si le début n'avait pas été aussi lent. J'ai eu l'impression de passer à côté du personnage et de son enquête, mais le travail de description de cette ville après la guerre est impeccable. On ne mentionne presque jamais cette guerre, mais on sent la volonté de se reconstruire même dans la poussière. Les personnages sont pourtant intéressants, mais il manquait quelque chose pour moi dans cette lecture. S'ajoute à cela une ambiance carrément glauque et lourde qui, encore une fois, aurait pu être intéressante mais m'a juste déprimée.

Les deux dernières parties m'ont plus accrochée, j'ai moins ressenti ce sentiment de passer à côté, et j'ai aborder la fin plus sereinement. Je ne sais pas comment conclure, la poésie de la plume de l'auteure m'a absolument enchantée, mais l'histoire en elle-même ne suit pas, malheureusement, et laisse pendant presque toute la lecture une impression de lourdeur.
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Dada part à la recherche de la vérité sur le suicide de son frère 4 ans plus tôt. Pour cela, elle va devoir retourner dans sa ville natale et revoir sa soeur aînée et sa mère.
J'ai beaucoup aimé ce roman. Si j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire au début, j'ai bien fait de continuer à lire. On suit cette jeune femme, qui semble réellement perdue, perdue dans sa vie, ses études, ses petits boulots, mais aussi perdu dans sa famille. le rapport qu'elle a avec sa soeur n'est pas le meilleur et celui qu'elle entretien avec sa mère semble difforme. Quant à son défunt frère il semblerait qu'elle ne le connaissait pas si bien que ça finalement.
Dada c'est aussi une personne qui n'a pas de lien positifs avec sa ville natale, elle nous raconte les souvenirs de son enfance vécue là-bas. Des souvenirs qui ne sont pas toujours gais mais qui nous permettent de comprendre sa vie d'aujourd'hui.
J'ai parfois été déboussolée dans ma lecture, certains fashback m'ont perdue, il a fallut que je me concentre un peu plus. C'est sans doute dû à l'écriture assez "lourde" de l'auteure, des phrases longues et peu de ponctuation mais qui nous donnent l'impression d'être en Croatie dans leur petit village, avec elle et sa famille.
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J'aimerais revenir sur plusieurs points concernant ce roman :
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Un roman d'apprentissage : on suit le personnage principal, Dada. Elle court, elle roule en mobylette, elle ère mais surtout, elle souhaite trouver la vérité. Elle a besoin de comprendre certains points de son enfance mais aussi de son présent. J'ai découvert une partie de la culture croate, ce qui fut extrêmement enrichissant.
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Une génération perdue : à croire que tous les habitants de Staro Naselje sont condamnés. Violence, lutte, intolérance, folie : cette ville est un petit chaos isolé du reste du monde. Ses occupants vivent comme ils peuvent. Les plus jeunes sont remplis de désir. Ils ont soif de liberté... Mais à quel prix ?
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Une nature oppressante : en tant que lectrice, j'ai eu l'impression d'étouffer à Staro Naselje. Tout est poussiéreux, vide, sale. La précarité est omniprésente. J'ai ressenti une sorte de vertige. L'ocre domine et les personnes sont rouillés par ces terres arides.
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L'écriture poétique : L'écriture de Olja Savičević est redoutablement soignée. Rien ne semble être là par hasard. Certes, c'est très original : il est même difficile de mettre des mots dessus tant je fus stupéfaite par la plume de l'auteure. Mais que c'est beau. La poésie et l'onirisme sont extrêmement présents et donnent beaucoup de force au roman.
Ainsi, c'est un livre qui peut se relire tant pour son lyrisme que par son histoire.
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Bref : c'est un petit joyau que les éditions Lattès nous ont concocté pour cette rentrée littéraire.
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