Excellent polar italien. Sous la plume de Scerbanenco, Milan devient une de ces ville sale, continuellement sous la brume, déshumanisée, où une jeune professeure se fait violer, torturer et tuer apparemment par les élèves de sa classe, à peu près tous de dangereux délinquants. L'enquête est menée tambour battant par l'inspecteur Duca Lamberti. 250 pages qu'on lit sans s'arrêter. A l'opposée de l'ambiance de « Un été ardent » de Camilleri, qui se passe sous l'extrême soleil sicilien, que j'ai lu il y a quelques jours. Deux « gialli » italiens qui offrent chacun la vision d'une Italie plurielle. Ici les brumes milanaises recouvrent d'une chape oppressante une effroyable réalité sociale. C'est l'Italie des laissés pour compte, des marginaux, de la violence que nous conte
Giorgio Scerbanenco. du grand art.
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