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3.76/5 (sur 353 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Kiev, Ukraine , le 27/07/1911
Mort(e) à : Milan , le 27/10/1969
Biographie :

Giorgio Scerbanenco est un écrivain, auteur de polar.

Il est né de mère italienne et de père ukrainien. Son père est fusillé par les bolcheviks et il est contraint de fuir avec sa mère qui décèdera à Rome peu de temps après. À l'âge de 16 ans, il émigre à Milan. Orphelin et sans argent, pour subsister, il travaille pour des journaux féminins, d'abord comme correcteur, puis comme auteur de nouvelles et de romans à l'eau de rose. Il publie son premier roman policier "Six jours de préavis" ("Sei giorni di preavviso") en 1940.

En 1943, il se réfugie en Suisse où il restera jusqu’en 1945. Il passe d’abord par le camp de réfugiés de Büsserach puis est accueilli, dans le canton du Tessin, par des amies suisses de son épouse. Pendant son exil il écrit plusieurs romans.

Il se tourne vers le polar dans les années 50, en écrivant d'abord des nouvelles. Puis il a l'idée de créer "un type de flic italien et non pas seulement une version gauchement italianisée d'un Spade ou d'un Maigret". C'est ainsi que naît Duca Lamberti, ancien médecin radié de l'ordre pour euthanasie, qui collabore avec la police dès sa sortie de prison dans le premier roman de la série, "Vénus Privée" ("Venere privata", 1966), adapté à l’écran par Yves Boisset sous le titre "Cran d’arrêt" en 1970.

Quatre romans mettent en scène ce personnage et c'est avec eux que Scerbanenco atteint à la reconnaissance internationale. Il obtient le grand prix de littérature policière en 1968, pour "À tous les râteliers" ("Tradittori di Tutti", 1966), second de la série des Duca Lamberti.

Depuis 1993, le prix Scerbanenco récompense le meilleur roman policier ou noir italien publié l’année précédente. Ce prix est décerné lors du Festival du film noir de Courmayeur.

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Source : www.polarnoir.fr
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Bibliographie de Giorgio Scerbanenco   (17)Voir plus

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Video et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo

Giorgio Scerbanenco : Les Enfants du massacre
Olivier BARROT, dans une salle de classe, présente le livre de Giorgio SCERBANENCO, "Les Enfants du massacre". Né à Kiev en 1911, Seerbanenco fait tous les métiers avant de se spécialiser dans le polar.

Citations et extraits (67) Voir plus Ajouter une citation
"La violence est un instinct inné chez l'homme, tout comme l'amour, le sommeil ou la faim. Les hommes sont agressifs par nature, il n'en est point qui soient doux. L'homme et la douceur ne vont jamais de pair ou bien, quand cela se produit, il s'agit en l'occurrence d'individus anormaux chez lesquels la violence refoulée au plus profond de l'être finit toujours par provoquer des troubles psychiques et d'ordre caractériel. Il est donc salutaire d'employer cette violence, cette agressivité à des fins socialement utiles. Et c'est pourquoi les jeux que nous organisons sont à la fois violents et utiles. Venez voir."
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Ce ne fut qu'avant de disparaître dans le jardin qu'il regarda un moment son géant de fils. Dans son regard, il y avait de tout, plus que dans un supermarché : de la compassion, de la haine, de l'ironie, du mépris, la voix du sang, et une douloureuse affection paternelle.
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On est trop sensibles, enfin, on est ridiculement divisés en deux catégories bien distinctes : les cœurs de pierre et les sensibles. Certains massacrent leurs famille, femme, mère et enfants, à la hache puis, en prison, demande tranquillement un abonnement à la Settimana enigmitica pour faire les mots croisés. Et il y en a d’autres a l’inverse, qu’il faut interner parce qu’ils ont laissé la fenêtre ouverte, que leur chat a sauté sur le rebord et qu’il est tombé du cinquième étage : ils se sentent responsables et ça les rend fous.
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Il regarda le vieil homme, lui tenant toujours le poignet : il était sur son lit, immobile et sans ressort, comme démoli de l'intérieur, les yeux vides, ni mort ni mourant, mais bien évidemment détruit, telle une radio aux transistors grillés. Intacte en apparence et pourtant irrémédiablement muette.
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La nouvelle qu'on a gagné au loto semble bonne mais si l'on passe sous l'autobus en allant encaisser les gains, ce n'est plus vraiment une bonne nouvelle.
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L'effet d'une absorption de bolder – hallucinogène dont le nom dérive d'une formule chimique qui demanderait de trop longues explications – cet effet-là dure environ deux heures. Deux heures durant lesquelles un homme se sent tout-puissant à tout point de vue : il lui semble de vivre dans un monde en cinérama, en couleur, et qu'accompagne un grand, un très grand orchestre. Physiquement – mais peut-être n'est-ce là qu'une sensation illusoire – il se sent capable d’assommer un bœuf à coup de poing. Sexuellement, il a l'impression de ne devoir plus rien envier, bien au contraire, au coq andalou -lequel est réputé non seulement pour sa férocité au combat, mais, plus encore, pour le nombre incroyable de poules qu'il parvient à séduire. Le bolder vous rend, autant dire, plus gaillard, plus apte au déduit, vous transformant en Superman, en Nembo Kid et même un peu en Diabolik ou en marquis de Sade.

Beau gosse. P74
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Oh, en prison il avait aussi appris à écouter, ses compagnons de cellule avaient de longues histoires mensongères à raconter, des histoires sur leur innocence, des histoires de femmes qui avaient causé leur perte, des Abel tués par des Caïn, des Adam corrompus par des Eve, tous autant qu’ils étaient.
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Il devait y avoir tout un régiment de flics. Il ne lui vint même pas à l'idée d'essayer de fuir ; il sentait bien que tout le quartier était cerné. Il se contenta de répéter :
-Alors t'es morte, ma petite.
Et ses dix doigts se resserrèrent inexorablement autour du cou de Christina.
Puis il commença de s'habiller, tandis que s'amplifiait le tintamarre des sirènes de la police, car il lui aurait souverainement déplu d'être arrêté tout nu.

Beau gosse. P84
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Elle n'était pas tellement fière, pas tellement contente non plus, d'envoyer en taule un si beau gosse. Mais on n'a pas idée aussi de proposer le mariage à la première pute venue, laquelle se trouve justement en cheville avec les flics.

Seulement depuis hier, page 62
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C'est ainsi que Davide put lire tout ce qu'il appréhendait en première page d'un de ces journaux, un titre sur cinq colonnes: ELLE S'OUVRE LES VEINES A METANOPOLI, ce qui donnait à la nouvelle une saveur de topologie dramatique, comme si le fait de s'ouvrir le veines à Metanopoli était l'annonce des mœurs à venir, un signe des temps; aujourd'hui on ne s'ouvre plus les veines platement chez soi, dans des villages ou des cités vieillottes, ou au nom vieillot, Pavie, Livourne, Udine; aujourd'hui, on s'ouvre les veines dans les nouveaux complexes pétroliers, ceux de l'industrie lourde, esclave au fond, jusque dans cet ultime acte de volonté ou de désespoir, de la marche impitoyable vers l'avenir.
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