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Citations sur Le Désert de Quartz (104)

D i s s i m u l é d a n s u n e é t o i l e

pendant mon enfance
je me cachais en catimini dans une étoile
surtout les nuits d’été
après les pluies rapides qui me surprenaient dans les champs
j’avais l’arc-en-ciel dans l’âme
je le gardais précieusement à l’endroit du cœur
pour ressentir les battements des couleurs
comme un éventail du temps
dispersé en secondes
dont je faisais souvent des petites barques en papier
les laissant s’en aller sur l’océan imaginaire
le ciel s’ouvrait de plus en plus pour que je puisse
y compter les ombres des pas
que je faisais avec une rapidité
digne de la vitesse de la lumière
et pour me sentir heureux
je courrais comme dans un rêve
sans me soucier de quoi que ce soit
vers mon étoile qui sûrement m’attendait
chaque soir quand j’étais nostalgique
à présent je n’ai de cesse de la chercher et je ne la retrouve plus
peut-être m’a-t-elle abandonné
peut-être ai-je changé
ou bien elle s’est cachée comme moi en catimini dans
une autre enfance
dans laquelle sans cesse et confiant je me suis glissé
en m’évertuant à vivre l’éternité
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Un sourire

la soirée se presse contre les instants qui passent
comme les brebis dans le parc pour la traite
les unes contre les autres dans une toile d’araignée
dont même si je voulais
je ne pourrais plus sortir
la pénitence du silence me convient
j’attends la symphonie des cigales
et un invisible chef d’orchestre
qui m’offre une dizaine d’années
de l’enfance égarée sans le vouloir
à cause de restrictions d’époques vétustes
que je fasse de nouveau voler les papillons
plus lentement cette fois-ci que
les années qui me déposent chaque jour en bas de l’escalier
un sourire nostalgique
de passage
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je suis boiteux et j’ai mal aux étoiles
tuées dans le sable sous la semelle
de la sandale
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Quelque part au loin

le vent court dans mon âme
tel un enfant après des papillons
il fait voler en éclats tout ce qu’il rencontre sur sa route
les âges de la jeunesse la buée de la félicité
les nuages des sourires et l’ombre des réussites
les joies s’étant discrètement glissées dans
un trop plein de tristesses
les saisons de l’amour et les nuits des échecs
la lumière de la lune des nuits d’attente
qui toujours tombait de travers

je portais une chemise temporelle
et je fourrais dans sa poche sur la poitrine
une poignée d’illusions
dont je me nourrissais modérément
quand soudain la tempête me surprend
et s’assiste frissonnant au spectacle du vent qui court
à travers moi sans que j’aie mal

quelque part au loin
dans une autre vie
peut-être
que le son du silence
cherche encore son
écho
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écarter
les barreaux d’une liberté inutile
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Un signe

des départs
ne me parle pas
même si leur ombre
t’y incite
même si tu en souffres
il est encore temps
de retourner une pensée
comme un automne
où les pluies reviennent
pour apaiser les plaies
du peuplier fendu
ne prononce
aucun mot
quand tu sentiras
que tu veux partir
mais laisse-moi
je t’en prie un signe
pour que je croie que tu m’as
aimé décemment
et que tu n’as pas su apprécier
la lumière de la lune
dans le désert
je vais mémoriser attentivement
et je vais encadrer l’oubli
à l’instar d’un rayon de
lune planté dans la poitrine
ensanglantant l’éloignement
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"[...]
j'ai de plus en plus la nostalgie d'un temps innomé
dispersé à travers l'enfance
et je ne peux vraiment rien faire
pour le revivre encore une fois
je mets me montre à gousset à sonner
un âge de plus en plus indéterminé
et j'attends les yeux rivés sur le miroir
le sourire du jour suivant
je pose ma tête lourde à cause des épreuves vécues
sur le rocher esseulé et abandonné
et je me demande de combien de saisons
l'homme a-t-il besoin pour se hisser jusqu'au sommet
ce n'est qu'à présent que je me rends compte que mon corps
est sisyphement fatigué et je me laisse immerger
comme une ancre dans les eaux sans fond
délivrant l'écho
du temps"

(Extrait du poème "Lié au temps")
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la valse de la pluie nous invite à la rêverie
bercés par des feuilles colorées
d’une saison inconnue
vers laquelle nous guide le cœur
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Ineffable ...

l’amour en forme d’oiseau
prend son envol chaque nuit
depuis une étoile
les amoureux s’enlacent
sous son vol invisible
prononçant d’éphémères serments
et attendent que tombe dans leur âme
une plume de son aile blessée
par la nostalgie
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Comme si

mettons un frein au temps
me dit l'ange
et il me prend par la main
réjouis-toi de l'instant qui presque
nous recouvre la marche
et regarde vers l'horizon
comme si tu cueillais lentement
le pappus des pissenlits
qui recouvre les étoiles
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