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Citations sur Les Yeux de Mona (95)

 Si je deviens aveugle, le paradis des couleurs, j’espère qu’il sera dans ma tête.
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Cesse de demander pardon quand tu as l’impression que tes sentiments ne se conforment pas à ce qu’on attend de toi. Tu es libre de ressentir ce que tu veux. Et je vais te dire mieux : ton malaise devant l’atmosphère indécise et lugubre de Magritte, c’est la preuve que tu sais regarder cette peinture, que tu y trouves ce que l’artiste y a placé.
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Elle put se faufiler dans le dos de cette Gare Saint-Lazare et plonger de l’autre côté du miroir. Là, elle vit une toile vieillie, marronnasse et une armature en bois. Tiens ! Comme tout cela, d’un coup, lui sembla dérisoire, bricolé, fragile ! Mona comprit que c’était aussi cela le sens caché d’une peinture, c’était aussi cela qu’il fallait deviner derrière les images : il ne s’y nichait pas seulement des lectures complexes, des interprétations savantes, des décryptages audacieux et des hypothèses par centaines. Non, ce qui se dérobait et qu’il convenait de garder à l’esprit sous les couches de pigments, c’était la trivialité de ces canevas sans âme montés sur châssis, c’était la désarmante simplicité de ces objets sur lesquels se fixeraient peut-être d’immortels moments de l’humanité même.
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– Où va le vert des arbres une fois qu’il est parti ?
Henry s’arrêta net. La question n’avait aucun sens d’un point de vue scientifique, certes. C’était toutefois une énigme qui résonnait profondément sur le plan métaphysique. Il scruta l’horizon en silence et, enfin, suggéra d’une voix calme et grave :
– C’est vrai cela, Mona… Vers quoi s’échappent le blanc de la neige quand elle fond, le rouge d’un volcan quand il s’éteint, le pourpre de l’amarante quand elle se fane, le brun des cheveux quand ils grisonnent, l’azur du ciel quand fuit le jour ? Peut-être y a-t-il un paradis pour les couleurs ? Je suis sûr qu’elles y chantent, qu’elles y tonnent et détonent, qu’elles s’y bousculent et s’y entremêlent. Et puis s’envolent. Et puis reviennent, à l’infini.
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La fête a sa part de défaite, il faut donc s'en méfier, surtout lorsqu'elle s'automatise, devient une obligation sociale. La comédie, le jeu, les licences et le badinage ont - nous dit Watteau - un arrière-goût mélancolique, parce que le corps s'y épuise fatalement et que l'injonction d'être heureux est intenable. (p. 118)

11 - Antoine Watteau
En toute fête sourd une défaite
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Savoir recevoir. Ce que dit cette fresque, c'est qu'il faut apprendre à recevoir, que la nature humaine, pour être capable de grandes et belles choses, doit être prête à accueillir : accueillir la bienveillance d'autrui, son désir de faire plaisir, accueillir ce qu'elle n'a pas encore et ce qu'elle n'est pas encore. Il sera toujours temps pour celui qui reçoit de rendre, mais pour rendre, c'est-à-dire donner à nouveau, il est indispensable d'avoir été capable de recevoir.
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L'amour est désir et le désir est manque.
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Ce qui reste d’une vie, ce sont des objets, des tas d’objets qui ont eux aussi leur vie propre. Ce sont des choses, des petites choses qui n’ont parfois même plus de nom tant elles sont usées, cassées, fragmentées. Mais, même dans un encrier de collégien ou dans un trèfle à quatre feuilles, tu peux rêver des univers entiers. 
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Et puis soudain, à l'approche de chez elle, Mona cessa, rattrapée par le mensonge complice dont ils étaient convenus pour éviter les séances chez le pédopsychiatre. Elle ouvrit ses grands yeux bleus et tourna sa petite tête coquine en riant du mauvais tour qu' ils jouaient à ses parents.
- Dadé, qu'est-ce que je dis si papa et maman me demandent le nom du médecin que je suis allée voir ?
- Dis- leur qu'il s'appelle le Dr Botticelli.


( p.37)
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Michel-Ange
Délivre-toi de la matière

(...) Mais cette fois, Mona demeura muette.Pas envie.Pas la tête à cela.Quelque chose inhibait son enthousiasme habituel.Ce quelque chose c'était le souvenir de la question de Diego, le matin même. Elle réalisait que son camarade ne l'avait pas du tout posée par impertinence. Diego s'était interrogé de la manière la plus sincère qui soit:" Quand donc un individu s'arrête-t-il de jouer ?" À partir de quel seuil, à partir de quel âge ce goût pour les histoires que l'on s'invente et que l'on interprète avec une spontanéité insouciante cesse -t-il ?


( p.61)
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