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Critique de traversay


Le premier tiers d'Olga, dernière traduction en date de Bernhard Schlink, est comme une vie en accéléré. Celle d'une femme qui a vécu dans l'ombre de l'histoire allemande : les ambitions coloniales, deux guerres mondiales, jusqu'au terrorisme des années 70. Une existence anonyme, dans la simplicité, rien d'une héroïne a priori. Sauf que Schlink, après avoir presque tout dit, semble t-il, change de focale dans les deux autres parties du livre et raconte Olga à travers quelqu'un qui l'a connu à l'automne de sa vie et s'est tellement intéressée à elle qu'il s'évertue à rechercher des lettres envoyées à l'homme de sa vie, égaré dans un voyage en terre inconnue. Ainsi, le portrait s'affine au fil des pages, devient plus intime et nous fait aimer cette femme de convictions, lucide quant à l'évolution dramatique de son pays et amoureuse éternelle d'un homme qui s'est perdu dans la fuite et n'a pas su voir que le bonheur était proche de lui et non dans des aventures aux allures de suicide. le style de Schlink peut paraître froid, notamment dans toute la première partie du livre. Il est surtout clair et limpide, au service d'une architecture narrative d'une grande intelligence qui récompense le lecteur dans ses dernières pages avec l'émotion qui affleure et un joli pied de nez final, qui l'est aussi vis-à-vis de l'histoire de l'Allemagne.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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