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3.93/5 (sur 6448 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Bielefeld , le 06/07/1944
Biographie :

Bernhard Schlink est un écrivain allemand.

Il étudie le droit à l'Université de Heidelberg, puis à l'Université libre de Berlin, et exerce comme professeur à Bonn et à Francfort. Depuis 1992, il est professeur de droit public et de philosophie du droit à l'Université Humboldt de Berlin.

De 1987 à 2006, il est également devenu juge au tribunal constitutionnel du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie.

Il a débuté sa carrière comme écrivain par plusieurs romans policiers, dont le premier, "Brouillard sur Mannheim" ("Selbs Justiz", 1987), est écrit en collaboration avec son ami Walter Popp. On retrouve dans les romans policiers suivants son personnage principal, Gerhard Selb (Selb vient de "selbst" qui veut dire "soi-même", l’auteur s'étant imaginé plus âgé).

L'un de ces romans "Le Nœud Gordien" ("Die gordische Schleife", 1988) a obtenu le prix Glauser en 1989.

En 1995, il publie "Le liseur" ("Der Vorleser"), un roman partiellement autobiographique. Ce livre devient rapidement un best-seller et est traduit dans 37 langues. Il a été le premier livre allemand à arriver en première position sur la liste de best-sellers publiée par le New-York Times. Pour "Le Liseur", Bernhard Schlink reçoit de nombreux prix notamment le prix Laure Bataillon 1997, prix décerné à des œuvres traduites en français.

"Le Liseur" a été adapté au cinéma sous le titre "The Reader" en 2008. Pour son rôle dans le film, Kate Winslet a remporté L'Oscar de la meilleure actrice à la cérémonie des Oscars 2008.

Il publie encore des recueils de nouvelles "Amours en fuite" ("Liebesfluchten", 2000) et "Mensonges d'été" ("Sommerlügen", 2010), et des romans "Le Retour" ("Die Heimkehr", 2006), "Le Week-end" ("Das Wochenende", 2008), "La Femme sur l'escalier" ("Die Frau auf der Treppe", 2014), "La petite-fille" ("Die Enkelin", 2021).

Bernhard Schlink a également reçu le prix littéraire du journal "Die Welt" en 1999, le Prix Heinrich Heine en 2000 et le Prix Park Kyung-ni en 2014.
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La petite-fille de Bernhard Schlink et Bernard Lortholary aux éditions Gallimard https://www.lagriffenoire.com/la-petite-fille.html • le liseur de Bernhard Schlink, Bernard Lortholary aux éditions Folio https://www.lagriffenoire.com/le-liseur.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=n... • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #conseillecture #editionsgallimard #editionsfolio
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Citations et extraits (862) Voir plus Ajouter une citation
Apprendre, c’était un privilège. Ne pas apprendre quand on en avait la possibilité, c’était se montrer bête, enfant gâté, prétentieux.
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Seulement voilà : fuir n'est pas seulement partir, c'est aussi arriver quelque part.
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Elle aimait les cimetières parce que là ils étaient tous égaux, les puissants et les faibles, les pauvres et les riches, les gens qui avaient été aimés et ceux dont personne ne s’était soucié, ceux qui avaient connu le succès et ceux qui avaient échoué. À cela le mausolée ou la statue d’ange ou l’imposant tombeau ne changeaient rien. Ils étaient tous également morts, nul ne pouvait ni ne voulait plus être grand, et trop grand ne voulait plus rien dire. 
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Je voulais à la fois comprendre et condamner le crime d'Hanna. Mais il était trop horrible pour cela. Lorsque je tentais de le comprendre, j'avais le sentiment de ne plus le condamner comme il méritait effectivement de l'être. Lorsque je le condamnais comme il le méritait, il n'y avait plus de place pour la compréhension (...) Je voulais assumer les deux, la compréhension et la condamnation. Mais les deux ensemble, cela n'allait pas.
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Je n'ai pas manqué un seul jour du procès. Les autres étudiants s'en étonnaient. [...]
Une seule fois, Hanna regarda vers le public et vers moi. [...]
Parfois son chignon serré laissait échapper des mèches qui venaient boucler sur le cou et flottaient dans un déplacement d'air. Parfois, Hanna portait une robe assez décolletée pour qu'on voie le grain de beauté qu'elle avait en haut de l'épaule gauche. Je me rappelais alors que j'avais soufflé sur cette épaule pour en écarter les cheveux, que j'avais embrassé ce cou et grain de beauté. Mais ce souvenir, je ne faisais que l'enregistrer, je ne ressentais rien.
Tout au long des semaines que dura le procès, je ne ressentis rien : ma sensibilité était comme anesthésiée.
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Je songeai que quand on a laissé passé le bon moment, quand on a trop longtemps refusé quelque chose, ou que quelque chose vous a trop longtemps été refusé, cela vient trop tard, même lorsqu'on l'affronte avec force et qu'on reçoit avec joie.
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Quand j'écoute Bach, j'ai le sentiment que la musique contient tout, le léger et le lourd, le beau et le triste, et qu'il les réconcilie.
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[...] ... Quelquefois, Hanna remporta une sorte de succès. Je me rappelle son interrogatoire sur les sélections dans le camp. Les autres accusées nièrent avoir jamais rien eu à voir avec cela. Hanna reconnut si facilement y avoir participé, non pas seule, mais comme les autres et avec elles, que le président jugea bon d'insister.

- "Comment se déroulaient les sélections ?"

Hanna expliqua que les surveillantes s'étaient mises d'accord pour retirer dix déportées de chacun des six groupes de même effectif dont elles avaient la responsabilité, soit en tout soixante déportées, mais que, l'état sanitaire pouvant être très différent d'un groupe à l'autre, c'est finalement en commun qu'elles décidaient qui serait renvoyé. [= à Auschwitz et à la mort.]

- "Aucune d'entre vous n'a refusé de procéder ainsi, vous avez toutes agi en plein accord ?

- Oui.

- Vous ne saviez pas que vous envoyiez ces détenues à la mort ?

- Si, mais les nouvelles détenues arrivaient, et il fallait que des anciennes leur laissent la place.

- Donc, pour faire de la place, vous avez dit : toi, toi et toi, vous allez être renvoyées et mises à mort ?"

Hanna ne comprit pas ce que le président voulait lui demander.

- "J'ai ... Je veux dire ... Qu'est-ce que vous auriez fait ?"

Il y eut un moment de silence. Il n'est pas d'usage, dans la procédure en vigueur en Allemagne, que des accusés posent des questions aux juges. Mais voilà, la question avait été posée, et tout le monde attendait la réponse du président. Il était obligé de répondre, il ne pouvait éluder la question ni la balayer d'une remarque acerbe ou en posant lui-même une question en contre-feu ; c'était évident pour tout le monde, y compris pour lui, et je compris pourquoi il avait choisi ce truc de prendre l'air irrité. Il en avait fait un masque, derrière lequel il pouvait se donner un peu de temps pour trouver la réponse. Mais pas trop de temps : plus il attendait, plus la tension montait ; et plus la réponse devrait être bonne.

- "Il est des choses dans lesquelles on n'a tout simplement pas le droit de tremper et qu'il faut fuir, si cela ne vous coûte pas la vie."

Cela aurait peut-être suffi s'il avait dit la même chose, mais en parlant d'Hanna, ou encore de lui-même. Parler de ce que l'on doit et ne doit pas, et de ce que cela coûte, cela ne répondait pas au sérieux de la question qu'avait posée Hanna. Elle avait voulu savoir ce que, dans sa situation, elle aurait dû faire, et non s'entendre dire qu'il y a des choses qu'on ne fait pas. La réponse du juge était désemparée et pitoyable. Tout le monde le sentit. On réagit avec un soupir de déception, et l'on eut un regard étonné pour Hanna, qui avait en quelque sorte gagné cet échange. Mais elle restait plongée dans ses pensées.

- "Donc j'aurais ... Je n'aurais pas ... Je n'aurais pas dû, chez Siemens, aller m'engager ?"

Ce n'était pas une question adressée au juge. Elle parlait pour elle-même, se posait à elle-même la question, en hésitant, parce qu'elle ne se l'était jamais posée, qu'elle doutait que ce fût la bonne question, et qu'elle en ignorait la réponse. ... [...]
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En RDA, il y avait des plans de « Berlin capitale de la RDA » où Berlin-ouest n’était qu’une grande tache blanche, une terra incognita. C’est ce qu’est devenue pour moi la RDA après ma fuite : une grande tache blanche, une terra incognita. Elle mérite d’être étudiée mais ça ne m’intéresse pas.
(page 91)
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Elle combattait depuis toujours, non pour montrer ce dont elle était capable, mais pour dissimuler ce dont elle était incapable. C'était une vie dont les élans consistaient à battre vigoureusement en retraite, et les victoires à encaisser de secrètes défaites.
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