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Critique de Meps


Meps
06 février 2022
Hasard des impératifs challengesques de Babelio, ma lecture de cet Hôtel des Deux Mondes, prévu de longue date pour entrer dans un certain item tombe à la fois peu de temps après une lecture décevante d'un roman du même auteur, et juste après la lecture d'une pièce de Maeterlinck ayant également pour sujet central la mort.

Pour le coup, Maeterlinck et Schmitt, c'est vraiment deux salles, deux ambiances, même si les deux auteurs sont belges (il dit qu'il voit pas le rapport… pfff le Nul). Au huis-clos oppressant et plus riche de silence que de rebondissements de Maurice, on peut opposer la grande machinerie bavarde et rocambolesque d'Eric-Emmanuel. Je dis bavarde, mais je suis un peu méchant, Schmitt sait écrire les dialogues, créer le mouvement, susciter l'intérêt. On ne s'ennuie pas mais on ne reste pas non plus uniquement à la surface des choses, certains échanges sont très philosophiques, le bonhomme a quand même fait Normale Sup, est agrégé de philo et a fait sa thèse sur Diderot et la Métaphysique. le sujet est donc maîtrisé, on ne se moque pas.

J'avais vu l'adaptation il y a bien longtemps (15 ans ? 20 ans ? Je conserve les dates de mes lectures mais pas de mes expériences de spectateur, c'est dommage) mais je n'avais pas pris la peine de lire le texte dans la foulée (ce que je fais maintenant plus souvent, la maturité n'est pas un concept surfait). J'ai trouvé l'auteur très pointilleux dans ses didascalies, on sent celui qui met habituellement en scène ses propres pièces et entend qu'on fasse un peu comme il veut faire. L'ensemble a un petit côté grand Barnum, mais certains personnages parviennent à être touchants et on retient un peu son souffle en attendant le verdict de l'ascenseur. Je ne vous explique pas, allez lire des critiques qui sont moins tatillonnes sur le spoil ou encore mieux… lisez la pièce.

Bref, après cette expérience de lectures enchainées, je me confirme que je préfère le Schmitt dramaturge que le romancier… et je me découvre plus adepte de théâtre symboliste que de spiritualité boulevardisante (je néologise mais vous avez compris le concept). Comme quoi, la maturité permet aussi de mieux se connaître… ou de constater qu'on évolue !

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