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Critique de sld09


Dans Leopard Hall, Katherine Scholes nous parle de deux personnages, deux histoires dans le Congo des années 1960, secoué par les rebellions qui font suite à l'indépendance.

D'une part, il y a Anna, une jeune secrétaire australienne née au Congo qui revient en Afrique sur les traces de son père. Elle a quitté le pays encore enfant et est totalement ignorante des réalités de l'Afrique : tout la surprend, l'inquiète, la choque et elle se retrouve un peu ballottée au gré des décisions de ceux qui la prennent sous leur aile et qui sont eux-même à la merci des événements.

D'autre part, il y a Dan, chasseur de brousse et vétéran de la Seconde Guerre Mondiale, qui est sollicité pour prendre la tête d'un commando destiné à affronter les simbas, des rebelles qui mettent en péril le gouvernement congolais déjà fragilisé. (Je ne connais rien aux commandos (mes goûts ne me conduisent pas du tout vers ce genre de thèmes) mais j'ai trouvé très intéressant d'en apprendre un peu plus sur le fonctionnement de ces unités constituées de combattants issus d'horizons divers et poussés par des motivations plus ou moins louables).

Dès le départ, on devine qu'Anna et Dan seront amenés à se rencontrer même si on ne sait pas trop pourquoi ou comment. L'intérêt du récit réside plutôt dans leur parcours à travers le pays sous tension et leurs rencontres avec des habitants du Congo : citadins, membres des tribus, soldats du gouvernement, rebelles, anciens colons blancs, missionnaires, etc. On sent que la situation pourrait dégénérer à tout moment entre troupes gouvernementales, rebelles simbas, congolais hostiles aux blancs qui, pour beaucoup, acceptent mal de ne plus être les maîtres du pays.

L'histoire avance assez lentement, l'auteur prend le temps de faire évoluer ses personnages et de raconter le Congo de cette période, le bon comme le mauvais et c'est poignant. En revanche le dénouement arrive un peu vite : les retrouvailles tant attendues d'Anna et Dan son traitées assez rapidement, tout comme la façon dont ils trouvent une issue pour échapper au conflit en emmenant avec eux tous ceux qui comptent pour eux.

Malgré des longueurs (et pourtant, je ne vois pas ce qu'on pourrait retirer...), c'est un très beau roman qui témoigne des terribles réalités du colonialisme et de ses conséquences même une fois l'indépendance acquise.
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