L'amour partagé n'est pas toujours une garantie de bonheur et tout le monde ne peut comme nous, se marier par amour. Je dirais même que, en Angleterre et dans notre bonne société, c'est assez rare.
"Tu as toute une vie devant toi ma chérie et crois moi, tu trouveras le bonheur, devant tant de beauté du dois y croire."
Et c'est également très difficile quand on vit dans une société où les préjugés font trop souvent office de raison.
Pemberley est triste. Malgré le soleil, le lac ne brille pas, les bois sont sombres et guettent le bruit de tes pas et la maison se sent orpheline. Personne ne court dans les couloirs, ce qui bien entendu est fort inconvenant, personne ne rit aux éclats, personne ne rentre sans frapper dans la bibliothèque pour y rechercher quelques romans et le pianoforte n’aime pas du tout le répertoire de Caroline. Ma soeur me manque, bien sûr, mais sans toi, je ne suis personne.
- Je te remercie de tes explications, c'est tout ce que je voulais savoir. Je suis désolée d'avoir perdu une sœur mais je pense m'en remettre rapidement. Au revoir.
- Je suis très heureux que tu aimes ma sœur ma chérie, mais j'aimerais te voir refréner l'ardeur, avec laquelle tu as décidé de détester celle de Charles. Caroline est plus sotte que méchante. Je la trouve parfaitement anodine. Elle est célibataire, n'a plus vingt ans et les sœurs Bennet lui ont fait l'affront d'être objets de l'amour de leur frère et d'un bon parti de leurs relations. Avoue que pour toute femme, cela peut être difficile à accepter !
Elle ne possédait pas Pemberley, c’est Pemberley qui la possédait, qui n’avait besoin ni d’un maître ni d’une maîtresse. Longtemps après leur mort, quand ses enfants et petits enfants ne seraient que des souvenirs, la maison se dresserait toujours, dans toute sa beauté, dominant vallons et collines, lac et ruisseaux et les problèmes de ses habitants étaient insignifiants. Eux ne faisaient que passer et la demeure les tolérait, les protégeait en grande dame qu’elle était, belle et impassible.
"Ma chérie, c'est la deuxième fois depuis que je te connais que j'assiste à tes larmes et tout comme la première fois, ceux qui les provoquent ne les méritent pas. Tu sais que pour toi je suis capable y compris de m'humilier et je ne veux en aucun cas par là faire reluire des mérites passés mais en ce qui concerne la situation actuelle de ta sœur, toi comme moi sommes impuissants.
Le talent littéraire n'est pas sans danger car il confère à l'auteur un charme indéniable auquel son auditeur risque de succomber.
- [...] quand on ne peut changer le monde, on modifie son attitude envers lui.