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Critique de adtraviata


Voilà un roman qui, à l'instar de son héros, m'a fait passer par des émotions riches et variées.

D'abord c'est un roman de formation ou d'initiation, un genre que j'aime bien, et quelle joie, quelle fraîcheur de suivre Franz Huchel débarquant de sa forêt, de son lac, et de découvrir avec lui la ville, Vienne, la Grande Roue du Prater, les divertissements populaires ou plus raffinés mais aussi la presse, la lecture, grâce à Otto Tresniek qui le forme au métier de buraliste. La conscience du jeune homme s'éveille alors que la vague nazie envahit peu à peu l'Autriche en cette année 1937-1938.

Franz découvre aussi l'amour avec Anezka et la rencontre avec le docteur Freud mise en scène par Robert Seethaler nous offre des scènes à la fois irrésistibles d'ironie et glaçantes dans la prémonition de la peste qui va s'abattre sur l'Europe.

C'est toute une palette des sentiments d'amour et d'amitié qui est ici vécue et écrite avec finesse : l'amitié entre Franz et Freud, la paternité (en quelque sorte) d'Otto envers Franz, le coup de foudre avec Anezka, l'amour maternel d'une femme pleine de bon sens et la nostalgie du pays qui serre souvent le coeur de Franz.

Et l'esprit de résistance déjà incarné dans le personnage d'Otto. Et le salut à la psychanalyse avec Freud bien sûr mais aussi cette idée géniale d'afficher ses rêves à la vitrine du tabac, peut-être une manière de dire que Franz assume sa part inconsciente, même s'il ne la comprend pas, tandis que la majorité des Autrichiens oublient leur identité, se bouchent le nez et les oreilles pour mieux acclamer Adolf Hitler.

Et la fin (que je ne vous raconterai pas, bien sûr) que l'on ne peut qu'admirer la gorge serrée…
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