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Critique de Bazart


Voilà dans notre PAL de la rentrée de cet hiver littéraire 2018 (de plus en plus grossissante mais on ne va pas se plaindre quand même) sans doute l'ouvrage au titre le plus intriguant : La Ballerine aux gros seins, le nouveau roman de la belge Véronique Sels a le mérite de l'incongruité.

Une incongruité que l'on retrouve dans le contenu même du roman puisque l'auteur nous propose de suivre le parcours d'une jeune ballerine par deux voix différentes, la sienne et celle de …ses seins !!

Barberine, jeune fille aux seins volumineux est dans un de ces rares milieu où hélas cet atout de la nature n'est pas forcément bien vu, en effet, la danse est un secteur dans lequel « les seins sont à la ballerine ce que la surdité est au musicien : une malédiction ».

Ainsi, dès que ses seins pointeront le bout de leur nez téton, notre héroïne fera tout ce qu'elle peut pour les oublier, régime strict bandage écrasant chirurgie, sauf que c'est sans compter sans l'abnégation de cette paire de seins qui veut se faire respecter.


Bref, Véronique Sels nous offre une autobiographie mammaire réjouissante et délirante, qui alterne entre le point de vue de la danseuse, et la vision de ses propres seins... Sinistra (la gauche en latin) et Dextre (la droite) !!

Voilà un sujet original et traité avec pas mal d'audace et d'inventivité, qui nous plonge dans le monde de la danse de la danse classique à la danse post-moderne, et qui nous mène de Bruxelles à New-York

Bref, une histoire que même les lecteurs masculins pourra largement lire avec une certaine jubilation pour tenter de comprendre ce problème certes très féminin mais o combien mystérieux pour les mâles ! En effet, malgré de régulières touches de fantaisie et d'humour, ce destin de cette Barberine est très touchant, et dit pas mal de choses très justes et fortes sur le rapport d'une femme à son corps et sur les affres de l'adolescence au moment où le corps se transforme pas forcément comme on le voudrait et cela, même les garçons ont connu cela !

On pense à l'univers de deux auteurs belges assez déjantés : Nadine Monfils et surtout Amélie Nothomb, avec le même sens du surréalisme des personnages aux noms pour le moins tirés par les cheveux et un roman très documenté (l'auteur a été élève au conservatoire de danse), et dont la singularité marque vraiment!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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