AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de PetiteBichette


Hep hep hep ! Trois heures et demi du mat ! Debout là-dedans les feignasses ! c'est l'heure des Laudes !
La quatrième de couverture vantait un roman d‘aventures, fresque historique, étude théologique et polar médiéval.
Tout était plutôt bien parti avec de mémorables premières lignes dans lesquelles il est question de moines qui se les gèlent au monastère de Verfeil dans le Languedoc en février 1367.
Cependant mon enthousiasme est assez vite retombé car j'ai très trouvé l'ensemble assez inégal. S'il y a des passages très intéressants sur la vie des moines au moyen âge, les liens hiérarchiques entre eux, les relations entre franciscains et dominicains avec une salvatrice pincée d'humour, j'ai décroché à la lecture des passages sur la théologie d'Eckhart, maître que servait que le prieur Guillaume dans sa jeunesse.
Guillaume, prieur du couvent de Verfeil, décide de coucher ses souvenirs sur vélin au soir de sa vie. Il fait pour cela appel au jeune Antonin, frère chargé d'écouter ses souvenirs puis de les retranscrire.
Certaines lignes m'ont transportée, fait voyager à Kaffa en Crimée, lorsque des Tartares ont eu l'idée dévastatrice de remplacer leurs boulets de pierre dans leurs trébuchets par des cadavres de pestiférés. Des passages m'ont séduite par leur beauté et poésie sombres. Cependant, d'autres interminables m'ont assommée sur la théologie d'Eckhart à laquelle Guillaume dit ne pas voir compris grand-chose. Et bien, j'avoue ne pas avoir compris beaucoup plus, j'ai fini par survoler ces paragraphes très obscurs.
Je me suis perdue dans les derniers chapitre entre les batailles entre dominicains et inquisiteurs et mon intérêt s'est émoussé. La fin du roman n'a donc pas arrangé les choses, elle m'a semblé un peu facile, venant trop vite clore et laisser en suspens les sujets.
Déçue par ce rendez-vous raté, un livre qui témoigne de l'érudition de son auteur, que je n'ai peut-être pas lu au bon moment, qui n'aura pas résonné en moi tout cas (ou alors ça a sonné trop creux). J'ai eu envie de crier Hep ! Hep ! pour qu'on vienne me tirer de là, interjection au sujet de laquelle le livre m'a appris la chose suivante :
« Hep ! Hep ! »
-Sais-tu ce que cela signifie Antonin ?
-Non, mon père.
-Ce sont les initiales de « Hierosolyma est perdita », Jérusalem est perdue. Un cri de croisés qui appelle au meurtre des juifs. Tu l'entends encore aujourd'hui.
(p.228)
Commenter  J’apprécie          6726



Ont apprécié cette critique (64)voir plus




{* *}