AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de boulaycarine


Après avoir été quelque peu ébranlée, mais complètement fascinée par la lecture de « Hell.com », je poursuis ma découverte de l'univers de Patrick Senécal avec un deuxième titre : 5150, rue des Ormes.

En cette belle journée d'été, c'est une aubaine de pouvoir visiter la ville de Montcharles à vélo, où Yannick Bérubé, étudiant en littérature, vient de s'installer. Une ballade qui va tourner court. En voulant éviter un chat -noir, bien évidemment- il donne un furieux coup de guidon et finit en vol plané. Rien de bien méchant, à peine quelques éraflures, mais son vélo a eu beaucoup moins de chance que lui.

Il sollicite l'aide d'un riverain, Jacques Beaulieu, afin d'appeler un taxi. Mais dans la maison, Yannick voit quelque chose qu'il n'aurait pas dû voir.

Il se retrouve alors séquestré, chez une famille pour le moins étrange. Jacques Beaulieu, le père, féru d'échecs, est un psychopathe qui se prend pour un justicier ; Maud, la mère, totalement soumise est obnubilée par la religion ; Michelle, l'adolescente, est une véritable prédatrice et la petite dernière, Anne, ressemble à un zombie avec des yeux qui ne reflètent rien qu'un gouffre noir et total.

Pour Yannick Bérubé, une seule obsession le hante, s'enfuir coûte que coûte !

Mais Jacques Beaulieu lui fait une promesse, celle de le libérer s'il gagne une partie d'échecs contre lui, qui n'en a jamais perdu une seule …

Ce qui commence par un banal accident devient rapidement une situation surréaliste, absurde et démente. Pour passer le temps, Yannick Bérubé, nous raconte son histoire, à travers un journal.

L'écriture étant la seule chose qu'il peut encore contrôler, il couche sur le papier ses émotions, ses peurs, ses interrogations et ses espoirs.

« A défaut de pouvoir semer la destruction autour de moi, je crache ma rage et mon mépris sur ce papier que je déchire avec mon crayon haineux, sur cette feuille misérable qui me sert de catharsis ! »

5150, rue des Ormes est un huis clos infernal où Patrick Senécal fait la part belle à la psychologie des personnages. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est du grand art !

Principalement avec le père. Après avoir eu une révélation, il se prend pour un justicier des temps modernes. Un homme, soi disant guidé par la justice, et dont chacun de ses gestes est justifié par cette « belle » valeur.

Un roman cauchemardesque et macabre, mené de main de maître par un auteur remarquable.

A découvrir de toute urgence !

Lien : http://lecturederichard.over..
Commenter  J’apprécie          130



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}