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Cela faisait des siècles que je n'avais pas fait une bouchée d'un thriller. A peine deux jours et encore. Dévoré c'est le mot.

Yannick Bérubé, vingt-trois ans n'était qu'un jeune homme ordinaire quand sur son vélo, il fit un vol plané devant un chat noir lui barrant la route. Mal en point, il va s'arrêter au 5150, rue des Ormes. Pour son plus grand malheur. le voilà retenu prisonnier contre son gré auprès d'une famille qui ne tourne pas bien rond. le père, Jacques Beaulieu en tout point ordinaire n'a que deux obsessions : la justice et les échecs. Peut-être une troisième avec sa cave où il y passe les trois quart de son temps.
Maude Beaulieu, l'épouse, fervente croyante qui met le devoir au-dessus de tout et ne jure que par dieu et son mari.
Michelle, l'aînée, mystique et rebelle, on ne sait quoi penser de cette ado tantôt lucide tantôt complètement dingue.
Anne, la petite dernière, handicapée, son regard est celui d'une morte, d'un zombie, elle est mutique et dépourvue d'expression.

Entre la séquestration de Yannick et le journal de Maud qui retrace tout le parcours avec son mari, on va suivre ici l'endoctrinement du jeune homme faute à son isolement forcé et à ce qu'il va découvrir.

Un thriller diabolique qui tient la route avec une atmosphère et une tension a vous donner la chair de poule. le dérèglement psychique, la déconnexion au réel sont extrêmement bien rendues. Les pages se tournent avec fureur sans pouvoir lâcher l'affaire.

Bravo aussi pour la mise en tension autour des échecs qui donne une dimension remarquable tantôt réaliste tantôt horrifique.

Cette descente progressive au coeur de la folie est un carton plein. Un thriller hautement addictif.

Un huit-clos au coeur de la folie efficace à tous niveaux. C'est tout un art de nous immerger au coeur d'une famille dysfonctionnelle et de les suivre année après année dans leur descente en enfer progressive.

Carton plein !
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Il a fallut une promenade en vélo et un chat passant devant celui-ci, puis une chute... pour connaître l'horreur.
Un roman très prenant, je me demandais bien tout le long de l'ouvrage comment tout cela aller se terminer..
Je ne m'attendais pas à cet fin… j'aurais tellement voulu que la partie se finissent… et bien non ! je ne vous en dirais pas plus.

À vous de le découvrir !

Un récit inoubliable et un écrivain que je vais continuer à lire !

Bonne lecture !

CHALLENGE MULTI-DEFIS 2024
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Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu un thriller. Il y a quelques années, j'étais assez friande de ce genre de lectures à sensations et puis je me suis lassée. Trop de romans qui se ressemblent, l'impression que beaucoup d'auteurs utilisent des ficelles et des recettes, trop de facilités... Malgré cette lassitude, je reste ouverte et j'étais intriguée par ce roman et son auteur dont j'ai entendu du bien. Grâce à Do (merci à toi) j'ai donc pu découvrir "5150 rue des Ormes".

Cette histoire de séquestration s'avère un quasi huis-clos très efficace. Sénécal est indéniablement un page-turner, j'ai bouffé "5150 rue des Ormes" en à peine 2 jours. Une fois commencé, impossible de le lâcher. Ostie de bouquin !

La dimension psychologique de Yannick, le prisonnier, est intéressante. Sa descente aux enfers est bien menée. On le voit progressivement sombrer dans la folie, ça se fait par petites touches, pas trop brutalement, c'est crédible. Quant à la famille Beaulieu, elle est très bien campée, chaque membre avec son identité et sa personnalité propre. le patriarche rejoint sans peine le panthéon des barjos psychopathes les plus réjouissants.
"5150 rue des Ormes" tient à la fois du thriller et du roman d'horreur et c'est sans doute cet aspect qui m'a particulièrement plu, notamment les petites touches qui évoquent les contes ou encore le personnage d'Anne qui donne un côté quasi-surnaturel au récit. Et j'ai particulièrement apprécié la façon dont les échecs sont utilisés dans le roman. C'est original, pertinent et astucieux.

Le roman a tout de même un défaut non négligeable, on ne s'attache absolument pas aux personnages, à aucun d'entre eux. Même Yannick m'a laissée indifférente. J'avais envie de connaitre la suite de l'histoire mais sans que le destin de Yannick ne me touche d'une quelconque façon. Peu m'importait qu'il meurt ou qu'il s'en sorte.

"5150 rue des Ormes" ne restera sans doute pas gravé dans ma mémoire mais c'est un bon divertissement qui procure ce qu'on est venu chercher, tension, suspense, insomnie et ongles rongés.
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A la foire du livre 2015 de Bruxelles, le Québec était à l'honneur. Les avis enthousiastes sur Babelio m'avaient donné envie de découvrir Patrick Sénécal, auteur de romans d'horreur et de thrillers J'ai ainsi pu me procurer tous les poches de cet écrivain canadien que certains critiques comparent à Stephen King. 5150, rue des Ormes est son premier roman publié en 1994.
Yannick Bérubé, 23 ans, étudiant en littérature, découvre Montcharles, une petite ville où il vient de s'installer. Il s'y promène en vélo. En évitant un chat, il chute. Blessé légèrement, il s'arrête devant la première maison d'un cul-de-sac de la rue des Ormes pour téléphoner car son vélo est inutilisable. le propriétaire l'invite à désinfecter sa blessure. Sa femme lui suggère d'aller à la salle de bain de l'étage. Mais dans la maison, Yannick voit quelque chose qu'il n'aurait pas dû voir. Il est retenu contre son gré dans cette maison où vivent 4 personnes : Jacques Beaulieu, le propriétaire, taximan, obsédé par la justice et les échecs, sa femme Maud, très croyante et très soumise envers son mari. Ils ont deux filles, Michelle, 16 ans, et Anne, 10 ans, handicapée, muette et apathique.
Pour retrouver sa liberté, le propriétaire lui impose un marché : Yannick doit le battre lui, Jacques Beaulieu, aux échecs.

Ce thriller est raconté à la première personne. D'abord à travers la voix de Yannick, qui raconte sa séquestration. Ensuite via Maud Beaulieu, la femme du propriétaire et des morceaux de son journal intime. On apprend ainsi comment le couple s'est rencontré, comment leur relation a évolué, ce qui éclaire le lecteur sur leur situation .

Ce livre nous plonge dans un huis-clos à l'atmosphère oppressante et angoissante. Au fur et à mesure, on veut savoir. Difficile de lâcher avant la fin car le comportement de Yannick l'entraîne dans une situation surréaliste, absurde et démente. On aimerait l'aider à s'en sortir. Malheureusement, Yannick n'en fait qu'à sa tête et nous entraîne dans son cauchemar.
C'est vivant, haletant et énervant !
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J'avais longtemps délaissé la littérature canadienne et je me suis rattrapée, d'abord avec Patrick Senécal, puis avec un autre dont je vous parlerai ultérieurement.
Nous suivons donc Yannick, d'abord à vélo, puis par terre où le jeune homme choit après avoir voulu éviter un chat, c'est déjà moins exaltant, surtout s'il nous vient l'idée saugrenue de nous faire recueillir par une famille pas comme les autres, mais bon, nul ne peut prévoir ce qui se passe derrière une porte close. En l'occurrence, la famille qui vit au 5150 rue des Ormes est tellement accueillante qu'elle vous adopte de suite. Ah oui, Jacques et Maud sortent vraiment de l'ordinaire, c'est juste vous qu'ils ne laissent plus sortir.
Peu d'auteurs arrivent à nous tenir en haleine dans un huis-clos, surtout sur près de 370 pages. L'auteur relève brillamment le défi en nous proposant un roman qu'on ne referme qu'après l'avoir fini.
L'atmosphère est anxiogène au possible, on en oublie presque de respirer. Nous traversons toutes ces épreuves avec lui, au-travers d'un journal intime, donc bien entendu rédigé à la première personne du singulier. Bingo, on est dans la peau de Yannick et on observe les agissements de ses tortionnaires. Ses émotions nous transpercent, entre sa colère, sa rage, ses espoirs de trouver une issue, son désespoir de n'en pas trouver qui le font plonger dans des abîmes de détresse bien compréhensibles.
Mais Maud aussi écrit son journal, ce qui nous permet de comprendre les raisons pour lesquelles elle est aussi soumise à son mari, véritable marionnette et prisonnière aussi, quand on y réfléchit. Ça n'excuse pas tout, certes, mais voyager dans son esprit est un sacré périple également, et quand Jacques sombre dans la folie, elle n'a pu que le suivre, aussi inconcevable que ce soit. Mais bon, s'étant mariée très jeune, fortement marquée par la religion, elle a juste changé de dieu si l'on peut dire. Quant aux deux gamines, elles ne sont pas en reste, mais n'ont rien connu d'autre, donc...l'une est violente, l'autre muette.
Les passages sur la partie d'échecs sont particulièrement réussis. Seul moyen pour Yannick pour sortir de là, la gagner. Heureument que ce n'est pas à moi que c'est arrivé, parce que mon niveau aux échecs... bref passons. En tout cas, ce jeu prend vite une place prépondérante dans le récit, et curieusement, des liens entre les deux hommes se tissent. Yannick en est tellement obsédé qu'il ne cherche même plus à s'échapper. Il veut gagner la partie. Il n'y peut rien, ça l'obsède.
Un livre qui doit être lu, donc. Pas de temps mort, un suspense et une ambiance à couper au couteau, un final magistral... Il faut un moment pour s'en remettre et c'est quelque chose que je dis rarement. À dévorer de toute urgence si vous ne l'avez pas lu.
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Un huis-clos plein de mystère et une partie d'échec pour le moins saugrenue voire horrifique.

Un étudiant découvre à vélo la ville où il va faire ses études. Un chat le fait chuter devant une maison un peu à l'écart rue des ormes. Il frappe à la porte pour appeler un taxi, entre et se retrouve séquestré dans cette maison.

Je souhaitais lire cet auteur et mon choix s'est porté sur ce titre qui a attendu pas mal de temps dans ma PAL, avant d'être choisi lors d'une « pioche dans ma PAL »… L'occasion était là de plonger dans l'univers du thriller-horreur, étiquette qui me freinait.
Le début du roman est tout à fait correct, on entre peu à peu dans l'ambiance, le texte nous dévoile les lieux et les personnages. Vers la moitié du roman, je commençais à me demander où était cette réputation d'horreur, je trouvais que cela manquait un peu d'action : le huis-clos se poursuit longtemps, c'est assez psychologique mais pas saisissant au point de m'ôter tout ennui. Par contre, la dernière partie du livre rattrape tous les retards, comble les attentes et fait dans le 100% horreur et écoeurant !!! Un peu comme une bombe à retardement qui explose soudain ! N'étant pas très adepte de ce genre de lecture, j'ai pris pas mal de recul dans cette lecture, n'essayant pas trop d'imaginer les dernières scènes qui n'épargnent rien.

J'ai apprécié l'écriture de Patrick Senécal : une intrigue bigrement bien construite, il sait nous surprendre jusqu'au bout. Les expressions québécoises parsemées le long du texte donnent une valeur ajoutée à l'ensemble.
Une belle découverte même si je ne suis pas certaine de retenter l'aventure ; c'est le genre qui ne me convient pas, en aucun cas la plume de l'auteur, entendons-nous bien !!
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Bah, voilà, le Cavalier Senécal avec son "5150 Rue des Ormes" rejoint au panthéon des huis clos infernaux le Roi King et son "Misery", et la Reine Giebel et son "Les morsures de l'ombre".
Un bouquin inlâchable. Un style impeccable, une plongée en enfer et en folie lancinante, envoûtante.
Je ne suis arrivée à le lâcher qu'au début. Quand on se dit que, finalement, Beaulieu n'est pas si fou que ça, tant que Yannick semble rester le même. Sauf que ce n'est que le début, et peu à peu, la descente au sous-sol devient inéluctable, incontrôlable et carrément fascinante.

Si on n'éprouve que peu d'empathie et de compassion pour les personnages de Senécal, la force de ce roman réside dans la fascination morbide qu'on éprouve à côtoyer cette famille de dingues.
Car elle est cohérente, cette famille. Logique et soudée, à sa façon. Une façon de fous. Tellement cohérente qu'on comprend ce qu'il se passe pour l'otage malgré lui. C'est tellement bien fait que pour ma part, j'ai rien à dire de négatif sur ce bouquin, que j'ai fini en apnée...

Je peux pas dire que ce soit un coup de cœur tellement c'est tordu, mais c'est vraiment du grand art.
A réserver aux amateurs de plongées en eaux troubles très très profondes et noires...
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C'est, je crois, un bon livre mais je me suis bien ennuyé au milieu des personnages peu crédibles de cette famille.

La petite Anne, zombie aux yeux de poisson mort, la mère Maude prisonnière de son carcan de culpabilisantes bondieuserie, l'ado Michelle aussi folle dingue et plus sadique que son père Jacques accro aux échecs et dont l'immonde projet dans sa cave est de et le séquestré, Yannick, ses désespérantes et vaines tentatives de fuite.
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Un coup de génie pour un premier roman. Il s'agit d'un huis clos horrifique dans lequel la folie est au centre de l'histoire. Des situations invraisemblables certes, mais desservant le récit à merveille. Les personnages sont magistralement bien fouillés. Un protagoniste confus, des antagonistes dérangeants avec des morales humaines douteuses. M'en vais lire "Aliss", sa suite indirecte, parait-il.
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Un huis clos surprenant, dérangeant qui va là où on ne s'y attend pas.

Patrick Sénécal fait du bon, du très bon thriller noir, noir, noir ...
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