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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Recueil de nouvelles qui ont en commun de se dérouler pendant le confinement de 2020 et d'avoir été écrites à la même période.

-Les murs porteurs : Thibaut est un poète incompris, mais aussi le compagnon violent de Pélagie. La période de confinement fut malheureusement propice à l'augmentation des violences faites aux femmes.

- Les somnambules : Mathieu, musicien de fait libre de tout engagement décide de se rapprocher d'une association pour offrir son aide

- Les chemins de l'école : Victor pensait qu'au vu de son niveau d'étude, il pourrait aisément faire l'école à ses trois enfants pendant le confinement.

- Intégration : Sigrid et Alex, parisiens, décident de prendre la route vers leur résidence secondaire. Sera-ce pour une longue période ? Seront-ils bien accueillis ?

- Fashion faux pas : lorsqu'Albertine doit accueillir une youtubeuse très influente dans son journal, elle le fait sous la contrainte, sachant très bien que la prochaine étape c'est son remplacement à elle par l'influenceuse.

- La crise de la quarantaine : Titouan, risk manager chez Total, la quarantaine, profite du confinement pour faire du rangement te redécouvre l'histoire de ses père et grand-père

- le bruit du rêve contre la vitre : l'homme qui témoigne est entre la vie et la mort, détresse respiratoire, il revoit sa vie et se sait en de bonnes mains, celles de soignants de l'hôpital.

- Sauvage : Milou, jeune femme SDF se fait virer de son squat, elle trouve refuge au jardin des plantes fermé pendant le confinement. La nature elle, n'est pas confinée, c'est même tout le contraire.

- Balcons fleuris : Pierre s'ennuie dans son appartement, aussi profite-t-il de ses journées pour fabriquer des guirlandes de mots et de ses nuits pour les distribuer incognito à ses voisins.

- Marée noire : Catherine se réveille ne pleine nuit, son conjoint, insomniaque regarde la télévisions, son fils récemment victime d'un accident ne dort pas lui non plus.

- Fermentation lente : Valentin, cavalièrement largué par son compagnon en tout début de confinement se prend de passion pour le pétrissage de la pâte à pain et la cuisson d'icelle.

- Verre solitaire : lorsque l'apéro Zoom entre amis fait naître tensions et frustrations.

Douze nouvelles tragi-comiques pour reprendre un mot souvent utilisé mais qui, ici, est à lire dans son sens littéral : de la tragédie naissent des situations comiques et vice-versa. Axel Sénéquier parvient en quelques phrases à décrire des scènes réalistes qui puisent dans le meilleur et le pire de ce que l'on a tous vécu ou entendu pendant ces mois de confinement. Sans en faire des tonnes, il va au coeur des personnages qu'il invente qui, se retrouvant face à eux-mêmes doivent où se questionner ou s'abrutir de télé ou vidéos. C'est forcément une période propice et favorable à la création littéraire ou autre, et sans doute pas mal de livres en parleront. J'en entends déjà venir avec leurs gros sabots de la rentrée de septembre. Axel Sénéquier évite les poncifs et préfère se décaler avec des personnages attachants, perdus, qui perdent pied et qui ne peuvent se rattraper à rien tant notre époque et nos sociétés trop sûres d'elles n'ont rien anticipé.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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« En bâtissant des villes toujours plus imposantes, les hommes avaient écrasés la nature sous un tapis de pierres, de bitume, de goudron. Afin de ne pas oublier, ils avaient aménagé des espaces verts, sortes de zoos pour végétaux. Et voici que par un inouï clin d'oeil du destin, la vie animale réinvestissait les lieux. Si le confinement durait, peut-être que l'homme retrouverait sa juste place dans l'ordre du monde ? »


Un apprenti poète qui se défoule sur sa compagne quand tombent les refus des éditeurs. Un musicien confronté à l'horreur des EHPAD. Un père de famille découvre les « joies » de l'école à la maison. Les remords d'un couple qui fuit la grande ville pour se réfugier à la campane. Une influence mode intraitable jusqu'à ce qu'elle se retrouve prise à son propre piège. Un « risk manager » quadra tenté de changer radicalement de profession. Un patient entre deux mondes, entre la vie et la mort, entre rêve et réalité. Quand la nature reprend ses droits ou presque. Quand les mots envahissent les balcons pour atténuer les maux. Quand des fantômes allègent un peu la solitude. Quand fabriquer son pain devient une échappatoire puis l'instrument d'une vengeance. Un apéro zoom qui vire au règlement de compte.


« En décrétant le confinement, on avait comme retiré une bonde sous la ville et toute la vie s'y était échappée. Ce gamin président était un tocard, il aurait dû rester banquier. »


Il fallait bien Axel Sénéquier pour me donner envie de lire un recueil de nouvelles parlant du confinement. En même temps, ayant adoré son premier recueil de nouvelles Les Vrais héros ne portent pas de slip rouge, je savais que la qualité serait au rendez-vous. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne me suis pas ennuyé une seconde.


Style maitrisé, histoires variées, chutes surprenantes ou amusantes, petites touches d'humour et surtout aucun misérabilisme ni pathos dans ce recueil à savourer de la première à la dernière page.


Vous aussi, laissez-vous séduire par le Bruit du rêve contre la vitre


Lien : https://bouquins-de-poches-e..
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