A une époque, Eltychev s’etait posé beaucoup de questions sur la mort. Comment pouvait-on marcher, voir, entendre, penser, être ( semble-t-il) capable de tout faire, et soudain cesser d’exister ? Et hop, les ténèbres , un vide absolu.On n’a plus rien, on n’est plus rien. Rien qu’un morceau de chair avec des os, qu’il faut se dépêcher d’enterrer.
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Le carfard rôdait autour d'eux et, à la première occasion, dès qu'ils rêvassaient, se laissaient aller à leurs souvenirs, il fondait sur eux, les étouffait, les vidait du peu d'énergie qui leur restait
Artiom l'avait invitée à danser, elle s'était étonnée un instant, mais cet étonnement contenait déjà son consentement, et son consentement à plus encore
Impossible de comprendre à quel moment la jeune fille à laquelle il restait littéralement scotché avait été remplacée par cet être ordinaire, indispensable, mais inintéressant. Sa femme
[.] la journée passait, inutile, superflue, fatigante. Chaque mouvement provoquait, non de la douleur, mais, pire encore, une '''nausée'''. [.] Pas la maladie, pas la faiblesse du corps, mais cette '''nausée'''. page 232.