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Critique de bdelhausse


La relation du loup et de l'homme à travers les âges. de la préhistoire à nos jours. L'idée est séduisante. le loup ne fut pas toujours un loup pour l'homme, selon l'expression consacrée. Fidèle à ses mantras, Jean-Claude Servais nous amadoue, nous apprivoise avec ses belles histoires et ses beaux sentiments, pour mieux nous révolter quand l'église associe le loup au diable et que l'extermination de l'animal bat son plein. Car en plus de ses belles histoires, de celles qui se racontent à la veillée, quand le feu crépite, dans sa Gaume natale, Jean-Claude Servais nous sert un discours écologiste empreint de nostalgie. On n'est pas dans le "c'était mieux avant", on est plutôt dans le "cela peut s'améliorer si on y met du sien".

Un album de grande qualité graphique. C'est proche de la perfection. Les paysages, les animaux, les personnes, tout est impeccable. C'est normal, c'est Jean-Claude Servais.

Côté scénario, j'avoue avoir été un peu déstabilisé. L'idée de la relation loup-homme, c'est séduisant. J'ai beaucoup apprécié l'idée de reprendre les mêmes personnes, les mêmes prénoms à travers les époques, avec cette histoire d'amour entre Ambre et deux garçons, l'un est simple et pauvre et aimé d'Ambre, l'autre est hautain et riche et rêve de posséder Ambre contre son gré. Ce twist "féministe", je l'ai énormément apprécié, tout autant que ce parfum fantastique qui consiste à suivre le trio amoureux au fil des ans. Par contre, la couche écologiste par-dessus, j'avoue que cela coince un peu. Il y a quelques planches franchement militantes anti-capitalistes. Et si je suis d'accord sur le fond avec le dessinateur, j'ai trouvé que ces planches dénotaient par rapport au reste de l'album.

Reste une profonde réflexion sur le sens de nos actes, sur le chemin sur lequel nous avançons, sur le progrès qui n'en est pas vraiment un. Et là je rejoins l'auteur.
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