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Critique de bdelhausse


Un très long tome. 80 planches, alors que les 4 premiers titraient aux alentours de 46 planches. Un peu comme si, sur le racisme et l'intolérance judéo-juive (ou presque), il fallait en faire des tonnes pour ne vexer personne.

Pourtant l'idée est bonne. La Jérusalem noire. C'est mythique. Et véridique. Cela permet à Sfar de développer la manière dont se jugent les différents courants juifs, selon l'optique ou la couleur de peau, ou la région. Personne n'est dupe, Sfar élargit son propos à la tolérance et au racisme, de manière globale.

Tout démarre d'un juif russe trouvé dans une caisse de vieux livres et de tablettes ancestrales commandée par le mari de Zlabya. D'ailleurs, le couple de Zlabya avec son rabbin intégriste et son délitement, cela m'aurait vachement plu comme sujet. Avec en prime le chat qui se remet à parler mais n'est pas compris par tout le monde, c'est intéressant.

Mais tout est assez chaotique. Et une fois passé le moment surréaliste où tous les notables de la ville se demandent que faire du cadavre du juif trouvé dans la caisse (qui se révèle être vivant, au final), on assiste à une longue descente sans éclat, sans nouveauté. Tout sent le déjà-vu. Les altercations juifs-musulmans. Même les morts. le chat qui reparle, etc.

Part moments, j'ai même eu des flashes de Corto Maltese, avec ce vieux dandy russe qui sort son sabre et invoque le tsar. Raspoutine... Et évidemment, si je me mets à comparer le Chat du Rabbin à Corto Maltese, Sfar ne sort pas gagnant.

Seule l'histoire d'amour entre le juif russe et une Ethiopienne sauve un peu la donne. Mais à peine.

On est dans la fable philosophico-religieuse assez lourde. Un tome à oublier vite, en se disant que les suivants seront meilleurs.
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