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Critique de Allily


Allily
04 décembre 2017
Il s'agit d'un roman que j'ai obtenu via un concours sur le site Babelio : la maison d'éditions Bayard proposait de gagner 10 exemplaires du roman et pour une fois : j'ai gagné, donc un grand merci au site Babelio et à Bayard éditions pour cette découverte.

Ce que j'ai trouvé à la fois d'intéressant mais aussi d'un peu dérangeant est le fait que le roman a notamment été écrit par la propre fille de Malcolm X, Ilyasah SHABAZZ qui n'avait que deux ans à la mort de son père.
Je m'explique :
- Intéressant car même si elle n'a que très peu connu son père, elle a forcément accès à des sources que les autres biographes n'auraient pas comme des souvenirs de famille, des lettres…
- Un peu dérangeant car j'ai toujours cette impression que le portrait soit un peu tronqué et enjolivé

Mais mea culpa ici la jeunesse de Malcolm X, Malcolm Little à cette époque, est décrite sans occulter ses travers.

Ce jeune Malcom est un garçon, puis un adolescent et enfin un jeune homme dominé par un sentiment la colère : celle d'être orphelin de père, de vivre dans un monde dominé par les Blancs, d'être pauvre…Cette colère va animer ses choix, que ce soit de façon consciente ou non, et le conduire de compromis en arnaques puis en délits.

Le contexte historique couvre une période assez large puisque l'on suit le narrateur depuis la grande dépression jusqu'en 1948. La ségrégation, les violences physiques, les humiliations et les meurtres dont ont été victimes les afro-américains sont très bien décrits et l'on comprend sans peine la colère qui habite Malcolm.

Pourtant ce roman n'est pas sombre, il s'en dégage une vie, une force indéniable notamment quand le jeune Malcolm évoque sa passion pour la danse et le jazz.

Il s'agit enfin d'un beau roman dépeignant l'amour filial, entre un père et son fils. Earl Little, père de Malcolm, a été assassiné lorsque ce dernier n'était qu'un tout jeune enfant et pourtant il est présent tout au long du roman comme si c'était lui le destinataire des confessions de son fils. Cet enfant détruit par cette mort injuste et qui pour ne pas affronter sa tristesse et sa colère va se détourner consciencieusement de tous les principes, de tous les idéaux et combats de son père.
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