J'avais l'impression qu'il y avait toujours des secrets à garder. Et tellement de règles sur la manière dont il fallait se comporter lorsqu'on était un Noir ; on n'avait pas le droit d'exprimer ses sentiments ni ses pensées. On devait boire à un robinet spécial, toujours sale et trop bas, alors que, juste à côté, se trouvait celui des Blancs, à la bonne hauteur, impeccable. On devait voyager dans le fond des bus et des tramways, et on ne pouvait pas s'asseoir que s'il n'y avait aucun Blanc à bord.
"Malcolm" était mon nom d'enfant. Je ne suis plus un enfant.
"Little" était le nom d'un propriétaire d'esclaves. Je ne suis plus un esclave.
...mais aujourd'hui j'appartiens à Allah. C'est avec sa voix que je souhaite être renommé.
Je suis le fils de mon père. C'est lui qui a tracé mon chemin dans le monde.
Bats-toi avec tes mots, Malcolm, me répétait mon père.
Je n'ai pas besoin d'église. Qu'on me laisse adorer cette femme comme un temple !
Même si tu es excellent en classe, une fois franchies ces portes, tu es juste un nègre.
La negritude est puissante. La negritude est sacrée. Nous devons nous élever de nouveau. Être fiers. Être sages.
J'ai partagé ce récit afin que chacun se souvienne que l'espoir existe pour tous. Peut importe ce que nous avons été, peu importent les doutes qui nous assaillent, les erreurs commises, nous sommes capables de dépasser notre situation actuelle, surtout si nous nous appuyons sur les leçons tirées de notre histoire. Chacun a en lui la capacité de changer les choses et de devenir ce que la vie peut lui offrir de mieux.
Pour ma mère, le travail allait et venait, en permanence. Maintenant que j'avais compris pourquoi, cela me faisait encore plus mal.
Je croyais que c'était la vie qui était comme ça. Je ne savais pas que c'était un problème de couleur.
Les vrais Noirs ne restent pas là, assis, à discuter de la manière dont les choses devraient se passer et de ce qu'ils devraient avoir. Ils se lancent et vont chercher seuls ce qu'ils veulent.