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Critique de Sirenna


Cette réplique m'a hérissé au plus haut point !
Et bizarrement je ne peux apprécier cette oeuvre à sa juste valeur … à cause de ce passage…
Je suis choquée par ce passage et j'avoue que je n'arrive même pas à me raisonner en le justifiant par un contexte historique… moi personnellement cette réplique me reste en travers de la gorge !!!

J'adore pourtant William Shakespeare mais là j'avoue ça ne passe vraiment pas …
Je m'étrangle ,je défaille ,je déteste, je réprouve, j'abhorre…ce qui va suivre… en résumé j'aurai préféré que Catherine n'ait jamais dit cela et surtout que le grand Shakespeare n'ait jamais écrit ce passage :

« CATHERINE
Fi ! fi ! allons, apaisez ce front dur et menaçant, et ne lancez pas de vos yeux ces regards méprisants pour blesser votre seigneur, votre roi, votre gouverneur ; cela ternit votre beauté, comme la gelée flétrit les prairies ; cela détruit votre réputation, comme l'ouragan disperse les tendres bourgeons ; et cet air renfrogné n'est en aucune façon aimable, ni convenable. Une femme en courroux est comme une fontaine troublée, fangeuse, sans transparence, sans pureté, et perd toute sa beauté ; et tant qu'elle est dans cet état, personne, dans l'excès même de la soif, ne daignera boire de son onde, ni seulement en approcher ses lèvres. Votre mari est votre souverain, votre vie, votre gardien, votre chef, votre roi ; celui qui s'occupe du soin de votre bien-être et de votre subsistance, qui livre son corps à de pénibles travaux, sur mer et sur terre, qui veille la nuit, seul, pendant les tempêtes, le jour par le grand froid, tandis que vous reposez chaudement, en paix et tranquille, dans votre demeure ; et, pour tous ces sacrifices, il n'exige d'autre tribut que l'amour, de doux regards et une sincère obéissance : faible salaire pour une dette si immense ! le respect et la soumission qu'un sujet doit à son prince, la femme les doit à son mari ; et quand elle est brusque, chagrine, morose et acariâtre, et qu'elle n'obéit pas à ses ordres honnêtes, qu'est-elle sinon une rebelle coupable et traîtresse, indigne de pardon, envers son tendre époux ? Je rougis de voir des femmes assez simples pour offrir la guerre, lorsqu'elles devraient demander la paix à genoux, ou vouloir s'arroger le sceptre, le commandement et l'empire, lorsqu'elles ont fait voeu de servir, d'aimer et d'obéir. Pourquoi la nature nous a-t-elle faites d'une constitution faible, délicate et sensible, incapable de soutenir les fatigues et les agitations du monde, si ce n'est afin que nos qualités paisibles et nos coeurs fussent en harmonie avec notre nature extérieure ?

Allons, allons, vous, vermisseaux révoltés et impuissants, mon caractère était né aussi impérieux que le vôtre ; mon coeur était aussi fier, et peut-être avais-je plus de raisons pour rendre parole pour parole et menace pour menace ; mais aujourd'hui, je vois que nos lances ne sont que des fétus de paille, que notre force n'est que faiblesse, et faiblesse extrême ; et que lorsque nous paraissons être le plus, nous sommes en effet le moins. Allons, rabaissez votre orgueil, car il ne vous sert à rien, et placez vos mains sous les pieds de vos maris, en preuve de l'obéissance qui leur est due ; si le mien l'ordonne, ma main est prête, pour peu que cela lui fasse plaisir. »
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