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3,61

sur 175 notes
Bon, il va falloir faire preuve de tact en écrivant cette critique.
Affirmons-le d'emblée : oui, j'ai aimé cette pièce, et non, je ne suis pas un infâme misogyne !

La mégère (ou la sauvage, comme l'écrit le traducteur que j'ai lu : François-Victor Hugo) apprivoisée est une comédie qui tape juste. Elle est fraîche, amusante, bourrée de farces plus ou moins grossières et d'interprétations des phrases de l'interlocuteur dans les dialogues qui génèrent la confusion et le rire.
Shakespeare nous emmène encore une fois en Italie où le père d'une jeune fille très courtisée impose que pour la marier, il faudra avant que son ainée trouve époux. Or Catharina l'ainée est particulièrement revêche à l'idée et à ceux qui lui font gentiment des avances : elle n'hésite pas à leur mettre la main dans la gueule. L'un des amoureux de la cadette trouve cependant un ami, Petruchio, prêt à tenter l'aventure. Petruchio va employer ses techniques de dressage d'animaux pour apprivoiser Catharina. En parallèle, les amoureux de Bianca la cadette vont se faire passer pour des professeurs pour approcher leur belle et lui faire leur cour.

Shakespeare manie magnifiquement les codes de la comédie populaire. Il y a ici de quoi rire assez fin et assez gras. Les combines des uns et des autres sont savoureuses. J'ai eu cependant quelques difficultés à différencier tous ces personnages aux noms italiens, sachant de plus que certains s'amusent à changer d'identité. Ce doit être plus simple en scène, où l'on identifie les visages.

Mais la partie qui ne passe plus de nos jours sous nos latitudes (espérons que ça dure) tient évidemment dans le comportement de Petruchio décidé à « dresser » littéralement Catharina : il l'affame ; il l'empêche de dormir ; il l'oblige à tenir pour vrai n'importe quelle ânerie qu'il profère (genre c'est la lune que je vois briller, alors qu'il s'agit du soleil). de nos jours, on associerait son comportement à de la torture physique et mentale. La conclusion de la pièce elle-même enfonce le clou en acceptant la méthode et en relayant la place éternelle de la femme, douce, aimante, et surtout obéissante au côté de son seigneur et maître. Disons-le, lu aujourd'hui c'est abject.
Cependant, en lisant je me suis forcé à me rappeler que Shakespeare s'adressait au bon peuple d'Angleterre de la fin du 16ème siècle (et du début du 17ème). Remis dans son contexte, la morale tient la route (argh ! j'ai du mal à écrire ça). Je suis malheureusement sûr qu'elle tient la route encore aujourd'hui dans de nombreux endroits de notre planète.

Cette pièce présente un prologue qui enserre l'histoire dans une autre histoire comme une mise en abîme : un Lord décide de s'amuser d'un clochard aviné en l'emmenant chez lui, l'habillant comme lui et le persuadant qu'il est lui. Sly, le clochard, est vite convaincu. Et voilà que son « épouse » (un valet déguisé) lui propose de voir une pièce donnée par une troupe de passage. Et l'histoire de Petruchio et Catharina commence.
Selon François-Victor Hugo, Shakespeare souhaitait par-là inviter tout le peuple de Londres pour voir cette pièce. Why not. Ce que je comprends moins, c'est pourquoi on n'a pas droit à un épilogue qui nous montre la réaction de Sly à la pièce. J'ai eu l'impression qu'il manquait une conclusion à la première poupée russe.

Lisez la pièce pour vous amuser donc, mais surtout, oubliez sa morale.

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Christopher Sly, bien aviné, s'endort au bord de la route. Un Lord de passage, décidé à s'amuser à ses dépends, le fait transporter dans ses appartements et l'entoure de mille richesses. À son réveil, Sly se croit en plein délire et les domestiques lui affirment qu'il est Lord et qu'il se relève d'une grave maladie. « Suis-je un lord ? Est-il vrai que je possède une telle femme ? Ou bien est-ce un rêve que je fais ? Ou ai-je rêvé jusqu'à ce jour ? Je ne dors pas ; je vois, j'entends, je parle ; je sens ces suaves odeurs, et mes mains sont sensibles à la douceur de ce toucher. Sur ma vie, je suis un lord en effet, et non pas un chaudronnier, ni Christophe Sly. Allons amenez-nous notre femme, que nous la voyions ; et encore un coup, un pot de petite bière. »
Pour poursuivre son étrange plaisir, le Lord a engagé une troupe de comédiens et offre à Sly le spectacle d'une pièce de théâtre. « Les comédiens de Votre Honneur ayant été informés de votre rétablissement sont venus pour vous régaler d'une fort jolie comédie, car nos docteurs sont d'avis que ce divertissement est très bon à votre santé, voyant que c'était un amas de mélancolie qui avait épaissi votre sang, et la mélancolie est mère de la frénésie : ainsi ils vous conseillent d'assister à la représentation d'une pièce, et d'accoutumer votre âme à la gaieté et au plaisir ; remède qui prévient mille maux et prolonge la vie. »
Voici la pièce dans la pièce : Baptista, vieil aristocrate de la ville de Padoue, voudrait marier sa cadette, la douce Bianca, que courtisent déjà deux hommes, mais il doit d'abord trouver un époux à Catherine, son aînée au caractère insupportable. Arrivent deux hommes : Petruchio de Vérone qui ne pense qu'à épouser une fille riche et Lucentio de Pise qui tombe immédiatement amoureux de Bianca. le premier persuade le vieux Baptista de lui donner son aînée en mariage et le second échange sa place avec son valet pour approcher la belle Bianca sans affronter les deux prétendants en titre. Ne reste qu'à Petruchio à mater son irascible épouse et à Lucentio à séduire et épouser Bianca.
Shakespeare présente un bel exemple de mise en abîme : les premiers personnages, Sly et le Lord, deviennent spectateurs d'une autre pièce de théâtre, ce qui met le vrai spectateur à la marge de la représentation et le force à dédoubler son attention puisque la première pièce continue subrepticement. La tromperie est à l'honneur dans cette pièce : le Lord se joue de Sly et Lucentio prend la place de son valet pour mieux arriver à ses fins. Et la pièce toute entière se joue du spectateur et des repères classiques.
Pour ce qui est de la mégère que l'on apprivoise, le titre français est un peu édulcoré. Petruchio ne prend pas de pincettes pour rendre Catherine docile : privée d'eau, de nourriture et de beaux vêtements, pas étonnant qu'elle devienne rapidement une épouse obéissante. Et quel contraste avec Bianca présentée comme la femme parfaite, douce, tendre et forcément soumise. le rêve de tout homme ? Mouais. Carrément misogyne le Shakespeare !
La pièce est drôle et facile à lire, mais elle gagne sans aucun doute à être vue sur les planches, surtout pour faire la différence entre les deux pièces qui se jouent plus ou moins simultanément.
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Cette réplique m'a hérissé au plus haut point !
Et bizarrement je ne peux apprécier cette oeuvre à sa juste valeur … à cause de ce passage…
Je suis choquée par ce passage et j'avoue que je n'arrive même pas à me raisonner en le justifiant par un contexte historique… moi personnellement cette réplique me reste en travers de la gorge !!!

J'adore pourtant William Shakespeare mais là j'avoue ça ne passe vraiment pas …
Je m'étrangle ,je défaille ,je déteste, je réprouve, j'abhorre…ce qui va suivre… en résumé j'aurai préféré que Catherine n'ait jamais dit cela et surtout que le grand Shakespeare n'ait jamais écrit ce passage :

« CATHERINE
Fi ! fi ! allons, apaisez ce front dur et menaçant, et ne lancez pas de vos yeux ces regards méprisants pour blesser votre seigneur, votre roi, votre gouverneur ; cela ternit votre beauté, comme la gelée flétrit les prairies ; cela détruit votre réputation, comme l'ouragan disperse les tendres bourgeons ; et cet air renfrogné n'est en aucune façon aimable, ni convenable. Une femme en courroux est comme une fontaine troublée, fangeuse, sans transparence, sans pureté, et perd toute sa beauté ; et tant qu'elle est dans cet état, personne, dans l'excès même de la soif, ne daignera boire de son onde, ni seulement en approcher ses lèvres. Votre mari est votre souverain, votre vie, votre gardien, votre chef, votre roi ; celui qui s'occupe du soin de votre bien-être et de votre subsistance, qui livre son corps à de pénibles travaux, sur mer et sur terre, qui veille la nuit, seul, pendant les tempêtes, le jour par le grand froid, tandis que vous reposez chaudement, en paix et tranquille, dans votre demeure ; et, pour tous ces sacrifices, il n'exige d'autre tribut que l'amour, de doux regards et une sincère obéissance : faible salaire pour une dette si immense ! le respect et la soumission qu'un sujet doit à son prince, la femme les doit à son mari ; et quand elle est brusque, chagrine, morose et acariâtre, et qu'elle n'obéit pas à ses ordres honnêtes, qu'est-elle sinon une rebelle coupable et traîtresse, indigne de pardon, envers son tendre époux ? Je rougis de voir des femmes assez simples pour offrir la guerre, lorsqu'elles devraient demander la paix à genoux, ou vouloir s'arroger le sceptre, le commandement et l'empire, lorsqu'elles ont fait voeu de servir, d'aimer et d'obéir. Pourquoi la nature nous a-t-elle faites d'une constitution faible, délicate et sensible, incapable de soutenir les fatigues et les agitations du monde, si ce n'est afin que nos qualités paisibles et nos coeurs fussent en harmonie avec notre nature extérieure ?

Allons, allons, vous, vermisseaux révoltés et impuissants, mon caractère était né aussi impérieux que le vôtre ; mon coeur était aussi fier, et peut-être avais-je plus de raisons pour rendre parole pour parole et menace pour menace ; mais aujourd'hui, je vois que nos lances ne sont que des fétus de paille, que notre force n'est que faiblesse, et faiblesse extrême ; et que lorsque nous paraissons être le plus, nous sommes en effet le moins. Allons, rabaissez votre orgueil, car il ne vous sert à rien, et placez vos mains sous les pieds de vos maris, en preuve de l'obéissance qui leur est due ; si le mien l'ordonne, ma main est prête, pour peu que cela lui fasse plaisir. »
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De mégère , Catharina devient agneau et matée par Petruchio ( privée de sommeil, de nourriture et de parures) se transforme et devient une jeune épousée docile et aimante, n'osant en aucune manière contrarier son époux !.....
Autres temps , autres moeurs , de nos jours Petrucchio serait condamner pour sévices et harcèlement moral mais là n'est pas le propos de cette pièce!
La lecture est plaisante , un peu compliquée avec ses personnages interchangeables , quelques scènes sont brillantes , drôles à souhait , le comique de situation est omniprésent et la duperie la règle de vie des personnages .de cette comédie .
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Ce qui m'avait attiré dans cette pièce est la pièce dans la pièce. le procédé de mise en abyme est habituel au théâtre et presque constant chez Shakespeare -Hamlet entre autres-. Là j'avoue que j'ai été déçue, autant le prologue avec Sly est passionnant autant le personnage est vraiment mis de côté durant le reste de la pièce.

Concernant les aventures de Catarina, je suis là encore un peu dépitée. Les dialogues sont toujours aussi agréables et poétiques -nous somme chez Shakespeare après tout- mais je pense que la saveur de la trame perd beaucoup à la lecture. Finalement je crois que je ne pourrais vraiment juger de la mégère apprivoisée avant de l'avoir vu sur scène ou d'avoir visionner une adaptation. de plus, autant Hamlet et Roméo et Juliette restent toujours aussi modernes, l'oeuvre qui nous intéresse ici est obligatoirement à replacer dans le contexte pour être supportable. On ne peut la juger sexiste si on regarde un peu les moeurs en vigueur à l'époque mais j'avoue que j'ai eu un peu de mal avec cette idée d'apprivoisement d'une femme en l'affamant et en la tyrannisant. Pour conclure je dirais que j'ai passé un bon moment parce que j'adore les beaux textes mais que franchement La mégère apprivoisée ne fera pas partie de ces classiques que je relis régulièrement au fil des années. Dommage...
Lien : http://altervorace.canalblog..
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Au contraire d'autres lectrices, moi c'est la pièce dans la pièce qui m'a intéressée. J'ai d'abord connu le face à face Katherina/Petruchio grâce à la TV il y a bien des années, avant de lire enfin la pièce, en français puis en anglais.
Elle m'a fortement amusée je dois l'avouer, même si au fil des années, mon plaisir s'est teinté d'un certain agacement.
William Shakeaspeare ne traite jamais vraiment bien les femmes dans ses pièces, soit elles ont peu de personnalité, ou sont dociles et se meurent d'amour pour leur prince, soit elles sont machiavéliques et poussent leurs amants au crime.

Le personnage de Katherina tranchait donc agréablement sur le reste de la troupe, jusque qu'à ce que, hélas, elle finisse par adopter le point de vue du mari.
Leurs affrontements me rappellent parfois ceux de Benedick et Beatrice (Beaucoup de bruit pour rien) mais en plus brutal et moins nuancé. Les répliques sont tout de même savoureuses, les deux protagonistes adoptant tout à tour un ton cinglant, ironique, mielleux ou insolent.
Ici, il s'agit davantage de grosse farce comme on pouvait en voir ou en lire au Moyen-Age. En effet, le mythe de la femme indomptable et revêche finalement domptée par son époux se rencontrait fréquemment (et là je tiens à préciser que le grand Will s'est montré plus "soft" que d'autres auteurs !).

Cette guerre des sexes qui relève du fantasme de domination masculine reste néanmoins fort drôle à lire et plus encore à voir sur scène. Il me reste à souligner que c'est l'une des rares pièces qui se finit bien (heu c'est à dire sans bains de sang, crime épouvantable, trahison, parricide et tutti quanti !), rien que pour ça, elle mérite donc d'être redécouverte...
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Il s'agissait de ma première lecture d'une oeuvre de William Shakespeare et autant le dire tout de suite, je n'ai pas été convaincue, non pas par le style littéraire (et encore qu'il y a beaucoup de perte avec la traduction en français) mais par l'histoire.

J'ai eu beaucoup de mal à renter dans l'histoire, il faut dire que lire une pièce de théâtre n'aide pas et que c'est sans doute plus facile en voyant cette pièce interprétée sur scène, d'autant qu'il y a en fait deux pièces en une seule.
A la réflexion, je me dis même que la première (un lord se jouant de Christopher Sly, plutôt aviné, lui faire croire qu'il est un Lord ayant dormi pendant des années) m'aurait sans doute plus plu que la seconde (où il est question de la-dite mégère à apprivoiser).

Cette pièce est particulièrement misogyne, j'ai pourtant gardé à l'esprit qu'il s'agissait sans doute de second degré et d'une forme d'ironie, il n'empêche que certaines répliques sont plus que limites, notamment avec mes yeux et mon esprit de contemporaine, ainsi Petruchio parle en ces termes de sa femme : "elle est mon bien, mon mobilier; elle est ma maison, mon ménage, mon champ, ma grange, mon cheval, mon boeuf, mon âne, mon tout enfin", et il dit bien qu'il est "son maître" et non son mari.
En y regardant de plus près, Catherine est considérée comme une mégère uniquement parce qu'elle est une femme avec du caractère qui ne mâche pas ses mots : "Ma langue veut exhaler tout le courroux de mon coeur, ou mon coeur, à force de se contraindre, se brisera, et plutôt que de m'exposer à ce malheur, je prendrai jusqu'à la fin la liberté de parler, si cela me plaît."
Je trouve dommage que Petruchio finisse par la "dompter" et en fasse une femme bien aimante et obéissante, cela va contre nature de vouloir changer la personnalité de quelqu'un.
J'ai également été dérangée par le fait qu'elle est sans cesse comparée à sa soeur qui est tout son contraire : "il a deux filles : l'une fameuse par sa méchante langue, autant que l'autre l'est par sa modestie et sa beauté."
Avec ces deux personnages, l'auteur a vraiment joué sur les extrêmes, j'aurai bien aimé voir la pareille du côté des personnages masculins or il n'en est rien.
Et à la fin, tout est bien qui finit bien : Petruchio a fini par "mâter" Catherine et Lucentio épouse Bianca.

Ce que j'ai le plus apprécié dans cette pièce, c'est le thème de la tromperie/duperie qui est abordé sous différents angles et c'est pour moi là où réside tout l'intérêt de cette pièce.
Je n'ai par contre pas été du tout séduite par le côté misogyne de cette histoire et la traduction française fait perdre bon nombre de double sens anglais.
Cette pièce prend certainement un tout autre charme lorsqu'elle est interprétée sur scène.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Un lord qui revient de la chasse décide de s'amuser aux dépends d'un pauvre ivrogne endormi : il ordonne qu'on le traite comme un riche seigneur qui a perdu la raison, qu'on l'entoure de luxe, et qu'on obéisse à tous ses ordres. À son réveil, tous se réjouissent qu'il ait retrouvé la raison, et on lui offre une pièce de théâtre pour son "rétablissement".

Cette pièce dans la pièce se passe à Padoue : un père cherche à marier ses deux filles : la première, Catherina, a un fort caractère et fait fuir tous les hommes ; et Bianca, dont le nombre de prétendants augmente de jours en jours. le père informe ces derniers qu'il ne mariera pas Bianca avant que Catherina n'aie elle aussi trouvé un époux. Ils se rallient à la cause de Petruchio, seul prétendant à la main de Catherina, pour les richesses qu'elle pourra lui fournir.

La pièce n'est pas simple à lire, certains personnages ont des noms très proches (Grumio/Gremio ...), ce n'est pas toujours facile de se rappeler qui est qui. D'autant plus que les serviteurs échangent parfois leur rôle avec leur maître.

La mise en abîme n'est pas vraiment exploitée à fond, je m'attendais à une chute nettement plus drôle sur la mésaventure de Sly, mais non, il a juste l'impression de sortir d'un rêve, et c'est tout...

La pièce m'a semblé amusante, mais sans plus. Certaines situations (la façon dont Catherina est traitée après son mariage par exemple) font un peu grincer des dents à notre époque.
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Agréable mais sans réelle plus.
Je n'y peux rien, de Shakespeare je préfère les tragédies. Et de manière générale, je préfère voir le théâtre joué, même si je n'ai rien contre (bien au contraire) une petite lecture de temps en temps. Notre "Mégère" partait donc handicapée...Mais elle s'en sort plutôt bien au final.
La mise en abyme de la pièce, bien qu'artificielle à mon sens, donne à voir un tableau un peu différent. Les passages aditionnels (qui nous permettent de retrouver Sly à différents moments de la représentation) me paraissent essentiels à la lecture, pour nous rappeler de temps en temps que nous sommes les spectateurs d'une pièce dans la pièce. Car à la lecture on a tendance à l'oublier. Complètement dans l'histoire de Catherine, Lucentio, Petrucio et les autres, j'en avais complètement oublié Sly et le seigneur.
Côté personnages masculins, seul Petrucio a suffisamment de piquant à mon goût. Chez les femmes, Catherine partait plutôt bien, mais Petrucio l'a réduit à l'état de bête docile. Bianca, plutôt mal partie, s'en tire finalement mieux. Mais bon Catherine a une excuse : mariée à un homme qui la prive de sommeil et de nourriture, elle souffre du syndrome de Stockholm (je crois) la pauvre.
Une pièce que (comme toutes) je préfèrerai voir sur scène.
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Ce n'est pas un avis positif que je vais poster pour ce livre choisi par le club de lecture!
Cette pièce de théâtre, très courte, m'a beaucoup déplu. Malgré le prologue qui laissait présager un récit amusant, je me suis plutôt "prise la tête" entre les prénoms qui se ressemblent beaucoup et les jeux de rôles dont chaque personnage est affublé! Il y a de quoi devenir fou!! le récit devient lourd et l'intrigue très vite résolue...
De plus, il faut supporter la misogynie de Shakespeare pour qui les femmes sont des êtres inférieures qui doivent être "dressées"!!!
Peu pour moi!
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