The bone season, tome 2 : L'ordre des mimes

Londres - magnifique et immortelle - n'a jamais été une "ville" au sens premier du mot. C'était, et c'est toujours, une créature vivante, animée, un Léviathan de pierre recelant des secrets sous ses écailles.

- L'apathie est un fléau. De l'avis de la majorité, on peut survivre à tout ça si on fait profil bas. (Il se pencha sur la table.) Tu sais comment on appelait l'Empire britannique, à l'époque? « L'empire sur lequel le soleil ne se couche jamais. » C'est sur ces fondations-là que Scion s'est construit. (Il se mordilla les lèvres quelques instants avant d'ajouter :) Si c'est nous contre le soleil, qui va l'emporter ?

- Je ne crois pas aux mensonges des Sargas. Tu resteras vivante jusqu'à ta mort, Paige. Ne laisse pas leur folie contaminer ton esprit.

Écrire ne comportait pas les mêmes risques que parler. Notre voix ne pouvait pas être couverte par celle d'un autre, tous les regards n'étaient pas braqués sur nous. La feuille servait à la fois de procuration et de bouclier. Cette idée suffit à faire naître un sourire sur mon visage, pour la première fois depuis des jours.

La littérature est notre arme la plus puissante, la seule que Scion n'ait jamais pleinement maîtrisée. Ils parviennent tout juste à édulcorer ce qu'ils produisent. Mais nous, les créateurs, devons prendre garde avec les écrits séditieux. Il suffit d'en changer un mot ou deux, parfois même une lettre, pour modifier l'histoire tout entière. C'est une affaire risquée.

On aime à se croire courageux, mais au bout du compte, on est tous humains. Les gens sont prêts à tout pour échapper à la torture.

Pour les personnes qui se battent - et celles qui écrivent

L'espoir est l'âme de la révolution.

- Tu m'as dit un jour que la liberté était un droit. Tu devrais peut-être envisager d'en faire quelque chose.

- Tu es confrontée à deux problèmes majeurs, lorsque tu marcherêves. Premièrement : ton réflexe respiratoires s'interrompt. Deuxièmement : ton corps tombe.