-Qu’est-ce qu’on fête ?
Je râle, Rowan secoue la tête en guise d’avertissement. Leti comprend :
-Oh, Joel ?
-Oui, ce con.
-Tu n’as pas passé la nuit avec lui, le week-end dernier ?
-Si ! C’est quoi son problème ?
Leti rit et se met à me masser les épaules.
-Tu n’as qu’à lui dire qu’il te plaît.
Ah bon ? Dans quel monde est-ce que ça marche, d’après eux ? Joel joue avec les filles. Il les attire avec sa tête de mauvais garçon, son sourire à déchirer les petites culottes. Il les mâche et ensuite il les recrache. « Aimer » Joel, c’est sûrement comme « aimer » les glaces : on adore s’en goinfrer, seulement, voilà, quand c’est fini, on est dévoré par le manque. Bien sûr, on peut aller racheter de la glace – mais qu’est-ce qu’on fait s’il n’y a pas le parfum qu’on désire ?
Et puis, franchement, depuis quand c’est moi qui cours après les garçons et pas l’inverse ? Leti et Rowan me connaissent suffisamment, non ?
Je proteste :
-Il ne me plaît pas !