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Critique de ramettes


J'ai plongé dans ce recueil de nouvelles comme dans un roman.

Cette jeune entreprise sans moyens va prendre souvent des contrats refusés par d'autres compagnies. Il y a un côté très américain dans cet entreprenariat, le côté tout est possible, on peut partir de rien. Ainsi que ce qui touche aux « contrats ». Financièrement ils retombent plus ou moins bien sur leurs pieds. Ils se laissent souvent entrainer par leur enthousiasme chacun avec une approche différente.

Dès la deuxième histoire on se dit « qu'est qui va leur arriver ? » , « dans quoi va les embarquer Arnold et ses contrats ? », « que va subir Gregor ? » Ils ont un côté « trop enthousiaste » qui frôle souvent la naïveté.

La dynamique de groupe est dans ce roman et cela depuis l'enfance des deux personnages (d'après ce que l'on en sait) Arnold a les idées et Gregor est sur le terrain et les exécute. Bien sûr Gregor prend des initiatives et résous les problèmes au fur et à mesure qu'ils lui tombent dessus, avec le soutien d'Arnold. On n'est pas avec la tête d'un côté et les jambes de l'autre, mais Arnold est le plus intrépide tout en laissant l'action à Gregor. Arnold n'abandonne jamais son ami même s'il le met dans des situations impossibles.

Ce que j'aime dans la façon de raconter de Robert Sheckley c'est qu'il ne se perd pas dans des descriptions et des créations d'univers avec des détails. On sait qu'il y a des planètes avec des configurations spécifiques, des créatures en tout genre, qu'on peut voyager de l'un à l'autre avec des engins. S'il donne des détails, c'est parce que c'est en rapport avec l'aventure. Je pars du principe que ce déplacer d'une planète A à une planète B prendra tant de temps, c'est comme une extension de notre vie. La vraisemblance est un accord tacite entre l'écrivain et le lecteur. On est dans l'aventure.
[...] Ce livre n'est pas une simple compilation de nouvelles qui mettent en scènes les deux personnages. Il y a un beau travail éditorial pour retrouver dans l'oeuvre de Robert Sheckley qui semble très éparpillée. Une préface de Philippe Curval, que j'ai lu après pour ne pas avoir de révélations et une postface de Leo Dhayer très instructives suivie d' un entretien entre Robert Sheckley et Philippe Curval avec des références qui complètent les propos de l'auteur (certaines renvoient à des nouvelles que j'ai lu dans « le temps des retrouvailles »). Et pour finir des notes de l'auteur. J'ai d'autant plus apprécié que mes connaissances en Sciences Fictions sont assez légères, c'est très enrichissant.
Lien : https://latelierderamettes.w..
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