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Critique de Masa


Il y a quelques semaines – suite à la lecture de « Histoires d'extraterrestres », je m'étais dit qu'il fallait que je trouve des livres de Robert Sheckley. le hasard fait bien les choses puisque trois oeuvres sont apparus sous mes yeux. C'est ainsi que je me suis lancé dans ce court recueil de nouvelles qu'est « Douces illusions ».

Tous les récits présents dans cet ouvrage ont été écrits durant ma période préférée de la Science-Fiction, les années '50. Deux nouvelles présentes dans ce livre sont issues de la décennie '70.

Sommaire :
→ Au bazar des mondes (The Store of the Worlds / The World of Heart's Desire, 1959)
→ Citoyen de l'espace (Citizen in Space / Spy Story, 1955)
→ La pêche est ouverte (Fishing Season, 1953)
→ Propriété privée (Restricted Area, 1953)
→ Bienvenue au cauchemar classique (Welcome to the Standard Nightmare, 1973)
→ L'arme absolue (The Last Weapon, 1953)
→ Echec et mat à mort (Fool's Mate, 1953)
→ Immunité diplomatique (Diplomatic Immunity, 1953)
→ Les démons (The Demons, 1953)
→ Rituel (Ritual, 1953)
→ Potentiel (Potential, 1953)
→ Et un pays aux couleurs claires (In a Land of Clear Colours, 1976)

Après quelques mots de l'auteur en guise introduction, une sorte de texte philosophique sur le thème de l'illusion, nous avons le droit à la merveille des merveilles. « Au bazar des mondes » constitue la première nouvelle de ce recueil, mais surtout l'une des plus belles pépites de la Science-Fiction. Cette chute m'a complètement choqué tant je ne m'y attendais en rien à ce final. Robert Sheckley a réussi en quelques pages à me donner des frissons de plaisir. Ce coup de maître m'a apporté deux réflexions. En premier : si les autres récits sont de cette qualité, alors j'aurais peut-être dans mes mains l'un des plus beaux bijoux, au même titre que « Des souris et des robots » de Clifford Donald Simak. Ensuite, quand quelque chose vous percute, vous rester fixez sur cette histoire au détriment des autres, ce qui les rend plus fades.
Heureusement, le second titre fut décalé, dans le sens où l'auteur mise sur l'absurde. « Citoyen de l'espace » est en quelque sorte un navigateur voyageant dans l'univers. J'ai apprécié cette nouvelle, mais je ne l'ai pas trouvé extraordinaire. Ce fut toutefois un bon moment de lecture.
La deuxième merveille de ce recueil s'intitule « Propriété privée ». Encore un récit de qualité et surtout incroyable par son scénario. Cette histoire m'a scotché du début jusqu'à la fin, et que dire de ce final explosif ?
« Immunité diplomatique » constitue un récit sympathique où l'auteur met l'accent sur l'humour. Je dois avouer que j'ai plusieurs fois souri bêtement lors de cette lecture.

Malgré les deux nouvelles écrites durant les années '70 – que je trouve plutôt décevante, surtout la dernière qui est longue et lente –, le tout donne un excellent recueil. Robert Sheckley est probablement un des auteurs les moins connus de l'âge d'or de la Science-Fiction, mais est bien plus talentueux que certains (mon regard se pose sur Ray Bradbury). Son imagination fertile a donné naissance à des textes hétéroclites sur le thème de l'illusion, pour notre plus grand bonheur. On pourra noter que certaines sont un peu tiré par les cheveux (« Les démons ») ou bien confuse (« Échec et mat à mort »). D'autres, en revanche, mise sur les récits ubuesques (« Bienvenue au cauchemar classique »). Mais ce livre contient surtout deux pépites de la Science-Fiction, deux récits de très grande qualité, comme j'en ai lu que trop rarement (« Au bazar des mondes », (« Propriété privée »). Je me réjouis d'avance sur les deux autres livres qui m'attendent dans mon énorme PAL.
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