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Citations sur Belle de glace (22)

- Tu te crois vraiment monstrueuse ?
- Comment appelleriez-vous une ado centenaire ?
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Je ne peux pas penser à lui, mais je ne peux pas l'oublier non plus. Ce n'est pas bien, d'oublier ceux qu'on aime.
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Parfois, je me demande si la technologie ne nous a pas foutus en l'air. En tout cas, elle t'a bien déglinguée.
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Tout ce que je avais, c'est que j'avais terriblement besoin de Bren, mais que je ne me sentais pas aussi à l'aise avec lui. Ce qui me maissait en proie à un sentiment de confusion, de déséquilibre qui ne me plaisait pas particulièrement. Même si Bren, lui, me plaisait beaucoup.
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Je m'appelle rosalinda samantha fitzroy. j'ai cent ans. je suis libre. et hantée. mais surtout, je suis parfaitement éveillée.
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- Tu n'as pas changé. Je comptais attendre un peu, au moins quelques jours, mais je ne sais pas si je pourrai.
- Attendre pour quoi ?
Il est resté silencieux un moment, les sourcils froncés, concentré sur les ténèbres qu'il sondait derrière ses paupières closes.
- Rose, a-t-il finalement repris. Si tu n'es pas d'accord, tu n'as qu'à me le dire. Ça ne changera pas grand-chose.
- Quoi ?
- Chut.
Il m'a scrutée du regard, un doigt posé sur mes lèvres. Un feu ambré brûlait au milieu de ses iris verts.
- Disons que j'y ai beaucoup réfléchi depuis l'automne dernier. Enfin, tous les jours depuis quatre ans, en fait. Et si je n'agis pas maintenant, quand l'occasion se présente, je crois que je vais devenir dingue.
Il a écarté son index. J'en ai profité pour ouvrir la bouche.
- Mais à quel sujet ? ai-je chuchoté, même si j'avais ma petite idée.
- Ça, a-t-il murmuré en rapprochant son visage du mien.
[...]
Dès l'instant où nos lèvres se sont rencontrées, une symphonie de couleurs s'est déchaînée, que je ressentais plutôt que je ne la voyais. Une explosion de lumoère, aussi intense qu'un rêve de stase, à ceci près qu'elle était réelle, tangible, témoignant de ma connexion durable, indéfectible, avec Xavier - ma constante. Mes mains échappaient à tout contrôle, tentant de l'attirer à moi par différents endroits, ses cheveux, ses épaules, son cou, sa nuque. Ses bras se faisaient stables, fermes, solides comme la pierre tandis qu'il me serrait de toutes ses forces. son assurance et son expérience ont ravivé ma fureur alors que ses dents effleuraient ma lèvre inférieure et que sa langue explorait ma bouche.
Les couleurs éclatantes de mon corps ont commencé à s'estomper, ainsi que tout le reste, à mesure que la jalousie me pressait tout contre lui. Une de mes jambes s'est enroulée autour de la sienne pour l'empêcher de fuir. Je pleurais tout en l'embrassant.
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Et c'était vrai, lui ai-je répondu. Je t'avais confié mon âme, comme mon trophée des Jeunes Maîtres.
- Que j'ai toujours, a murmuré Xavier.
- Tu as toujours mon âme, aussi. Je te l'ai donnée dans ce dernier baiser.
- Je n'ai jamais voulu te prendre ton âme.
- C'est moi qui tenais à te la donner. Garde-la, ai-je dit en riant. Il m'en est poussé une autre.
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Otto ?

Il a fallu moins de dix secondes à mon écran pour clignoter en réponse. Nous nous connections presque quotidiennement à présent.

Yo ! Re !

Re. Je peux te poser une question ?

C'est toujours toi qui pose les questions. A mon tour.

Et zut ! Crois-moi, je ne suis vraiment pas quelqu'un d'intéressant.

Allez, quoi ! Je te l'ai déjà demandé, mais tu as évité le sujet. Qu'est ce que t'a fait de sortir de stase ?

C'était douloureux. Sérieusement, Otto, ça n'a pas grand intérêt. Entre le choc et le restes de stase, la première semaine était très floue. Et après, tout s'est effondré autour de moi. Je ne savais pas faire marcher la cuisinière; je ne comprenais rien aux nouvelles technologies. Je ne pouvais même pas sortir acheter des sous-vêtements sans que la moitié de la planète suive mes moindres mouvements.

(...)

Pas faux alors c'était quoi ta question ?

Oh. C'était au sujet de Bren

Qu'est ce que tu veux savoir ?

Tu le connais bien ?

Ca va bientôt faire trois ans qu'in se connaît.

Tu pourrais me dire s'il m'apprécie vraiment, ou est-ce que c 'est juste d la politesse ?

Je ne dirais à personne ce que je vois dans l'esprit d'un autre.

Et jamais je ne te le demanderais, ai-je rétorqué, un peu vexée.

Oh ! Je suis désolé

Non mais rien qu'en le voyant. Ou à tes paroles. Ou d'après ce que les autres en disent. Tout ce que je te demande, en fait, c'est des potins.

Otto a mis un long moment avant de taper:

Ce n'est pas à moi qu'il faut demander.

Mais à qui, alors ? ai-je répondu, exaspérée. En dehors de toi et de Bren, je n'ai personne à qui parler.

Vraiment ?

Vraiment !

Je suis désolé. Mais pourquoi ?

Je ne connais personne d'autre.

Si tu parlais aux gens, ça pourrait changer.

Je ne sais pas comment approcher les gens. Je ne l'ai jamais fait auparavant. Toute ma vie, je n'ai eu qu'un seul ami. Et avec lui, c'était plutôt comme ta télépathie; je pouvais presque lire dans ses pensées.

Comment ça se fait ?

Je le connaissais depuis l'âge de sept ans.

C'était ton copain ?

Oui.

Tu as perdu un petit ami que tu connaissais depuis toujours ?

Oui.

Il a pris le temps de digérer l'information avant que sa réponse n'apparaisse à l'écran.

Aïe !

Je n'ai pas pu m'empêcher de rire.

Comme tu dis

Je suis vraiment navré.

Je commence à m'y faire.
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M’accrocher à mes rêves : un jeu dans lequel je luttais pour suivre à la trace ces images si aisément perdues. J’essayais de me maintenir en sommeil, d’obliger mon cœur à battre trop lentement pour sentir quoi que ce soit, de refuser que mes poumons s’éveillent. À une ou deux occasions, j’ai tenu si longtemps que maman, prise de panique, a enclenché le ressusciteur.

Cette fois, c’était un paysage marin d’un bleu électrique que je tentais de capturer. Et ce ne fut pas une main qui m’en a tirée, mais la iv>Ӿsensation d’une bouche plaquée contre la mienne. Je me suis redressée d’un coup, cognant ma tête contre celle qui m’avait sauvée. Je ne voyais rien. Tout était sombre et douloureux, comme si je venais tout juste d’ouvrir les yeux en pleine lumière après des jours passés dans le noir. Une voix inconnue a crié des mots tout aussi inconnus :

— Merde, tu es bien en vie !

Je me sentais complètement perdue. Je me raccrochais comme une enfant à ce que je connaissais.

— Où est maman ?

Cette voix n’était pas la mienne ; on aurait dit un croassement. Je me suis efforcée d’évaluer ma condition. Mes muscles semblaient soumis à mille tortures, mes poumons emplis de liquide. J’ai toussé pour faire entrer l’air de force dans mes bronches engourdies. J’ai essayé de me mettre debout. Une douleur aussi tranchante que des lames de rasoir m’a traversé les bras et les jambes là où j’avais tenté de me soulever, pénétrant jusqu’à la moelle de mes os. J’ai glissé de nouveau sur mon coussin.

— Ouh là !

Des mains tièdes m’ont saisie, et mes muscles ont hurlé, crispés.

— Ne me touchez pas ! ai-je haleté.

Une telle souffrance dépassait mon entendement.

Les mains m’ont lâchée, mais la douleur n’a pas diminué pour autant.

— Tu m’as fait peur.

La voix paraissait surexcitée.

— Tu ne respirais plus… j’ai cru que le système avait planté et que tu étais finie.

Je ne comprenais pas la moitié de ce qu’on me racontait.

— Combien de temps ? ai-je murmuré.

— Tu n’as semblé morte qu’une minute, a répondu la voix comme pour me rassurer.

Je tenais vraiment à savoir combien de temps j’étais restée en stase, mais j’ai abandonné l’idée. Cela n’avait aucune importance. C’est ce que je me disais à chaque réveil. « Aucune importance. » À la place, j’ai demandé :

— Qui êtes-vous ?

— Je m’appelle Brendan. J’habite la suite cinq. Est-ce que tu sais où on est ?

J’ai froncé les sourcils. La suite cinq abritait un couple âgé, avec sa collection de poissons tropicaux. Du moins étaient-ce ses occupants lors de ma dernière séance… Mais quand avait-elle commencé, et combien de temps avait-elle duré ?

— Dans la Résidence Unicorn, bien sûr. Que faites-vous là ?que-vous l Vous venez d’emménager ?

Long silence.

— Non, j’ai toujours vécu ici.

Il avait l’air franchement perplexe.

J’ai cligné des paupières et dirigé mes yeux bouffis vers l’endroit où je pensais le trouver. Brendan n’était qu’une ombre, la silhouette floue d’un homme. Un homme jeune, à en juger par sa voix. J’étais vraiment perdue.

— Pourquoi m’avez-vous réveillée ?

Il a sursauté, comme surpris par la question.

— Tu voulais rester en stase ?

— Non, je veux dire, pourquoi est-ce vous qui m’avez réveillée ? Où est maman ?

Autre long silence.

— Euh…

Il a pris une profonde inspiration.

— Je ne sais pas où est ta mère. Est-ce que… est-ce que tu sais qui tu es ?

— Évidemment ! ai-je rétorqué d’une voix pourtant rauque et tremblante.

J’ai toussé de plus belle, luttant contre la fatigue typique après une période de ce sommeil artificiel que l’on nomme la stase.

— Eh bien, pas moi. Moi c’est Brendan, et toi ?

— Rosalinda Samantha Fitzroy, ai-je énoncé avec précision.

J’étais agacée. Pour qui se prenait ce garçon ? Jamais auparavant je n’avais eu à décliner mon identité.

Il a fait un pas en arrière avant de disparaître. Alarmée, j’ai essayé de m’asseoir de nouveau. Mes bras souffraient le martyre, et mon dos semblait trop faible pour me porter. Toute l’énergie qui s’était emparée de moi sous le coup de la surprise avait à présent disparu. Je me suis appuyée contre les bords de mon tube de stase, à la recherche de mon homme mystère.

Il était par terre, moins mystérieux maintenant que je me tenais droite. Il avait trébuché. Deux taches blanches se dessinaient dans le cercle noir de sa tête – ses yeux, qui me dévisageaient, grand ouverts.
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Je m'appelle Rosalinda Samantha Fitzroy. J'ai cent ans. Je suis libre. Et hantée. Mais surtout, je suis parfaitement éveillée.
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