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Critique de Sokleine


fuki-no-tô*, le quatrième opus de la pentalogie L'ombre du chardon, nous entraîne à la campagne dans la ferme biologique, qu'Atsuko a créée avec succès.

La jeune femme est maintenant heureuse et épanouie. Fini le temps où son mari, Mitsuo lui avait été infidèle, s'engageant dans une aventure amoureuse avec la belle Mitsuko, ancienne camarade de classe devenue entraîneuse. Mais on se souvient aussi que Mitsuo souhaitant sauver son couple et préserver son équilibre familial était revenu à la raison. Prêt à de nombreux sacrifices, lui, le citadin, avait décidé de vivre à la campagne auprès de son épouse, de démissionner du poste de rédacteur qu'il occupait depuis quatorze ans et de fonder sa propre revue culturelle, un rêve inassouvi. le couple qui s'est retrouvé mène désormais une vie paisible et équilibrée, chacun poursuivant le chemin qu'il s'est choisi. Tout va donc pour le mieux ; l'entreprise d'Atsuko prospère à tel point que l'embauche d'une assistante devient nécessaire. le choix se porte sur Madame Enju, la quarantaine, une femme belle et élégante, épouse d'un directeur de banque, en instance de divorce. Mais est-ce un hasard ? Elle fut une grande amie d'Atsuko vingt ans plus tôt. Elles avaient noué des liens très forts avant de se perdre de vue. Elle s'appelle Fukiko Yada et s'avère une aide appréciable pour Arsuko la secondant avec zèle et efficacité aussi bien dans les travaux de bureau que dans la cueillette des légumes. Une entente parfaite s'établit entre les deux femmes. Mais comment leur complémentarité et leurs sentiments vont-ils évoluer ?

Aki Shimazaki décortique ici la psychologie féminine, l'amour conjugal, l'usure du couple, l'évolution des désirs, l'attirance physique pour le même sexe. Avec finesse et pudeur, tout en retenue, elle aborde le thème de l'homosexualité. C'est un sujet plutôt délicat au Japon, un pays régi par des codes rigides et des traditions ancestrales et ou la pression sociale est énorme. Toujours avec des phrases courtes et simples, des chapitres aérés, l'autrice nous entraîne progressivement dans l'intimité des deux femmes et dans leurs états d'âme. J'ai aimé partager ce glissement des sentiments, par contre j'ai regretté la fin « ouverte » de cette histoire.

*fuki-no-tô = tiges de pétasite en japonais


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