Mes voisins les esprits, tome 1

- Petit... Il faut que tu saches que nous ne pouvons pas rester indéfiniment dans ce monde là. Nous devons tous repartir un jour dans le monde éternel. N’en connais-tu pas la raison ? Il se trouve que toutes les choses de ce monde sont soumises aux mêmes lois naturelles de l’impermanence. Tout comme les plantes qui fleurissent au printemps finissent par faner quand vient l’hiver, tout ce qui se trouve en ce monde est voué à disparaître un jour. Malheureusement, ton grand-père a fait son temps ici. Le corps dans lequel il se trouve actuellement est gravement abîmé, et il lui faut donc repartir au plus vite dans le monde éternel. [...] Tu es peut-être content de pouvoir profiter de lui plus longtemps en agissant ainsi... mais sache que tout prend inéluctablement fin un jour.

- Aussi triste que cela puisse être, tout doit nécessairement vieillir, périr, puis se décomposer pour former le terreau de nouvelles vies qui pourront alors y prendre racine. Ce sont les lois de l'impermanence. Les lois naturelles de ce mois.

Le premier propriétaire a disparu du jour au lendemain... et tous ceux qui s'y sont installés ensuite ont fini par quitter les lieux parce qu'ils entendaient des bruits, ou voyaient des choses... et maintenant les gens pensent même que les environs sont hantés !

_ Monsieur Kamô, que faites-vous?!
_ Rien d'autre que mon travail...
_ Mais si vous les enfermez comme ça, ils ne vont plus pouvoir rien faire...
_ Mmh? Je crois que tu n'as pas bien compris. Sais-tu à quel genre de créature tu as affaire en vivant ici? Les esprits sont bien au-dessus des humains. On ne peut pas devenir amis avec eux comme tu sembles te l'imaginer. Au contraire... il vaut mieux apprendre à les maîtriser. Ils peuvent nous permettre de développer des techniques tellement puissantes. Avec celui-ci en poche, je peux faire tomber la pluie exactement comme bon me semble!
_ Je ne suis pas d'accord. Certains me font peur, c'est vrai mais je suis sûre que nous pouvons apprendre à vivre avec eux. Alors, je vous en prie, laissez-les partir...