Emblèmes, tome 1 : Le cercle des géographes

Ina Siel nous revient ici avec le premier tome d'un dyptique de fantasy à l'esthétique très originale bien représentée par la couverture décrivant parfaitement l'univers du personnage principal Erèbe.

Le cercle des géographes nous emmène donc dans la vie d'Erèbe, un jeune noble passionné de taxidermie qui vit reclus dans son manoir entouré par une mère surprotectrice et un loup qui ne le quitte jamais. Beaucoup de rumeurs inquiétantes courent autour d'Erèbe, ce qui n'empêche pas Cécilie de le demander en mariage. La jeune femme, passionnée de sciences, a en effet besoin de devenir noble pour pouvoir réaliser son rêve de partir s'installer à La Scientifica. En contrepartie, elle pourra aider Erèbe à s'émanciper et à partir sur les traces de ses origines et du monstre qui hante ses nuit.

Le cercle des géographes séduit par son univers onirique et mystérieux et son esthétique que beaucoup qualifient à juste titre de clair-obscur. Ce roman aux multiples facettes oscille entre lumière et obscurité, entre rêves et cauchemars de par l'ambiance du récit, mais aussi les personnages qui s'accordent parfaitement à l'esthétique de l'ouvrage. le personnage sombre et torturé d'Erèbe souvent caché dans son cabinet de curiosité côtoie la vive et dynamique Cécilie, personnage plein de rêves et d'ambition. L'univers séduit aussi dans son esthétique. S'il parait basique au départ avec sa séparation en trois Royaumes aux noms assez éloquents : Naturalia, La Scientifica et Exotica, le résultat fonctionne étonnamment bien. On prend plaisir à voyager au sein de ces trois univers et à en découvrir les subtilités. Ina Siel prend le temps de faire vivre ses décors et de créer une véritable dynamique autour des spécificités de chacun, rendant l'univers très agréable à découvrir et bien exploité.

Dans la première partie, le récit se concentre sur la rencontre entre Erèbe et Cécilie. Cette première partie est plutôt réussie, prenant le temps de développer la relation naissante entre les personnages et de poser leurs objectifs et les enjeux du roman. Malheureusement, la suite se révèle moins convaincante, en grande partie du fait d'une écriture qui en dit beaucoup trop au lieu de montrer les choses. La plume contemplative et la lenteur qui faisait le charme du récit dans sa première partie se retourne finalement contre lui apportant des longueurs du fait des éternelles lamentations des personnages.

En effet, le cercle des géographes est un roman très intimiste qui se concentre avant tout sur les émotions des personnages et pas sur l'action. Ina Siel a voulu faire des personnages sortant de l'ordinaire, ce qui est totalement louable, mais elle exprime trop leurs émotions au lieu de les montrer rendant leur personnalité artificielle. Les personnages restent ainsi trop longtemps dans un même schéma au lieu d'évoluer au même rythme que l'intrigue. Et lorsque les personnages évoluent, ils le font de manière trop abrupte, comme par à-coups et toujours pour servir l'intrigue selon la volonté de l'autrice. le lien qui se créé entre les personnages ne semblent donc ni naturel ni cohérent, car on ressent trop la patte de l'autrice qui les emmène là où elle le souhaite. La fin de ce premier tome montre bien ce sentiment avec un retournement de situation résultant du rapprochement soudain des personnages principaux qui est une facilité scénaristique que je ne pensais plus voir utiliser en 2023. Enfin, le récit a également tendance à s'éparpiller dans des sous-intrigues dont on ne comprend pas toujours l'intérêt, car elles ne semblent pas exploitées entièrement et qui apportent même des incohérences à l'intrigue générale.

Je ressors donc mitigée et surtout frustrée de cette lecture qui était loin d'être mauvaise, mais qui avait un énorme potentiel qui n'a pas été complètement exploité. Néanmoins, si vous aimez les romans introspectifs avec une atmosphère et une esthétique très travaillées, un univers original et des personnages sensibles qui sortent des clichés habituels en young adult, n'hésitez pas à vous faire votre propre avis sur ce premier tome d'Emblèmes.
Lien : https://sometimesabook.com/2..

En bref : Ouvrage lu dans le cadre d'un partenariat avec les Éditions Mnémos que je remercie, ainsi qu'Estelle pour cet envoi !

Premier tome d'une duologie, "Le Cercle des Géographes" brasse esthétique et ambiance tout en clair-obscur. le personnage masculin principal, Érèbe, un jeune homme vulnérable souffrant d'anxiété et écrasé par le point d'un traumatisme, est très attachant et évolue énormément. Malgré mon engouement du départ, à partir de la 2ème partie, le récit amorce un déséquilibre qui m'a coupée de la psychologie des personnages, en plus de présenter plusieurs facilités, manquant de matières pour les mystères d'Exotica.

Néanmoins, je sais que ce tome plaira à beaucoup, quant à moi, je me laisserai tenter par le tome final !
Lien : http://maude-elyther.over-bl..

Je donne un 3/5 pour ce roman d'une jeune autrice belge. J'ai adoré sa plume. L'écriture est fluide, riche et certaines phrases franchement poétiques. J'étais très fière de comprendre certains termes assez pointus grâce à ma petite formation en botanique 🌱
J'ai eu un petit peu plus de mal avec le rythme du roman et certains personnages. Il se passe plein de choses mais les actions manquent de peps, de sorte que le rythme paraît lent et plat. Il y a certains passages qui auraient mérités d'être plus développés, comme l'arrivée sur Exotica par exemple.
Le personnage de Cécilie a provoqué en moi des sentiments très contradictoires : parfois géniale, parfois détestable. Je ne savais plus très bien sur quel pied danser.
Au-delà de ça, l'univers d'Emblèmes est hyper intéressant et j'ai hâte de découvrir le tome 2 pour en apprendre plus sur la magie d'Exotica, et voir l'évolution d'Erèbe…

Merde alors je suis passée complément à côté de ma lecture 😭

J'ai lu plusieurs chroniques sur ce livre à la couverture magnifique et j'étais vraiment trop hypée !

Dans la première partie du livre j'étais partie pour pressentir ma lecture comme un coup de coeur presque. L'ambiance green academia, le cabinet des curiosités, les angoisses d'Erèbe et les ambitions de Cécilie : j'étais complètement sous le charme. On est spectateur de cette ambiance mystérieuse sous couverte de secrets.

Les histoires lentes et contemplatives où l'accent est mis sur les personnages plutôt que l'action, ça ne me dérange absolument pas.

Mais... À un moment donné lorsque j'ai regardé le nombre de pages où j'étais, je me suis pris une petite claque, l'air de dire "j'ai lu tout ça déjà et il ne s'est encore "rien" passé..." Je lisais, je lisais et je lisais encore et encore sans avoir l'impression que les personnages évoluaient beaucoup avec l'intrigue je ne sais pas comment expliquer.

Finalement, je me suis ennuyée, il y avait beaucoup de descriptions pour des scènes à mes yeux pas très importantes et puis ce qui était important n'était justement pas détaillé. J'ai vraiment ressenti le pouvoir de décision que l'autrice a sur ses personnages : ils allaient là où elle voulait qu'ils aillent, ce qui paraissait parfois bizarre car ce n'était pas logique avec leurs comportements quelques pages avant. Ça fait sens ?

J'ai failli ne pas le finir mais j'étais à 80% alors j'ai quand même fait un effort mais je suis super déçue (de moi-même peut-être car il se peut que j'ai lu ce livre au mauvais moment et c'est pour ça qu'il ne m'a pas touché ?)

J'ai beaucoup aimé Erèbe à qui je me suis identifiée au niveau des angoisses et de la solitude (même si beaucoup de lamentations) mais pour ce qui est des autres personnages (qui apparaissent puis disparaissent) j'ai eu aucun atomes crochus 😔

Il n'empêche que j'ai quand même adoré la première partie ! Tout a dégringolé dans mon plaisir au moment où ils embarquent pour l'expédition en gros. Mais bon ça arrive, et c'est ok 🫶🏼