Ce livre est globalement une déception, non conforme à la réputation des éditions Verdier.
Dès les premières pages,
Dominique Sigaud annonce la couleur : elle a obtenu une bourse pour partir à Calcutta avec pour seul projet celui de partir. Aucune piste d'écriture. Et de fait, le produit final s'en ressent.
Ce récit de voyage et de séjour tente d'établir un lien avec les romans indiens de
Marguerite Duras, essentiellement
le vice-consul et
India Song que je n'ai pas lu. Mais la sauce ne prend pas. Je me suis ennuyée pendant toute ma lecture.
Tout de même, pour nuancer ma déception, je tiens à souligner la lucidité très appréciable dont fait preuve l'auteur quant aux conditions de vie en Inde, et tout particulièrement concernant la situation des femmes. Son témoignage ne verse absolument pas dans le cliché des saris colorés, des plages paradisiaques et du développement spirituel charlatanesque. Au contraire, ses propos sont très factuels et rendent parfaitement la réalité quotidienne d'une femme – qui plus est blanche – en Inde.
Édit : relecture en décembre 2023. A mon retour de Calcutta. Toujours un peu déçue que la ville ne soit pas plus présente. le livre raconte un départ, une prise de recul, un rapport à
Marguerite Duras. J'y ai très peu retrouvé Calcutta.
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