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3.41/5 (sur 153 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 28/01/1959
Biographie :

Dominique Sigaud-Rouff journaliste, essayiste et romancière, articule son travail autour de l’idée de témoignage, d’engagement, de responsabilité de l’écrivain.

Elle a notamment publié La Vie là-bas comme le cours de l’oued (Gallimard, 1996), Blue Moon (Gallimard, 1998) et chez Actes Sud, The Dark Side of the Moon (2004), Aimé (2006) et L’Inconfort des ordures (2007), Dans nos langues, éditions Verdier, 15/02/2018.


Source : /archive.villagillet.net
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A l'occasion du salon "Le livre sur la place" à Nancy, rencontre avec Dominique Sigaud autour de son ouvrage "La malédiction d'être fille" aux éditions Albin Michel. Rentrée littéraire Septembre 2019. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2340671/dominique-sigaud-la-malediction-d-etre-fille Notes de musique : Youtube Audio Library Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/

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Citations et extraits (72) Voir plus Ajouter une citation
Qu'as-tu fait ?
Toi devant le miroir, qu'as-tu fait ?

Mais rien ne répondit. Vint alors la suivante. Ces hommes, trois jours durant, qu'avaient-ils fait ? Aussitôt elle eut très soif, la bouche sèche, la langue, les muqueuses autour comme si elle était encore entre leurs mains, là si près dans la ville qu'elle aurait pu sentir leurs odeurs puantes d'aisselles.

Dans le miroir, des mèches collées épaisses à la place des cheveux hautains. Cernes noirs, peau boursouflée à la place du visage amène. Elle avait été un butin pour ces hommes, c'est la dépouille qu'elle regardait.
Que les as-tu laissés faire ?
[...]
Les avait-elle laissés tout prendre ? N'aurait-il pas mieux valu qu'ils dévorent tout jusqu'à la moelle comme des charognards ; autant dire mourir ? Question aussitôt repoussée. C'est le trou qu'ils avaient laissé ; elle autour.
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[Franz Stangl, commandant nazi]
Sa femme lui avait posé la question quand elle était venue le rejoindre pour quelques jours de vacances avec les enfants, dans la campagne près [du camp d'extermination] de Sobibor. "Comment peux-tu ÊTRE LÀ et n'avoir rien à faire avec ça ?" Elle avait entendu dire ce qui se passait dans le camp et insisté pour qu'il réponde (...)
Il lui avait répondu que son travail était purement administratif, qu'elle n'avait rien à craindre pour son âme, puisque c'était le fond de sa question, et elle l'avait cru, s'en était tenue là. Le travail d'Adolf Eichman aussi était purement administratif. Il n'avait participé à l'organisation de la 'solution finale' que d'un point de vue purement administratif et logistique.
(p. 77-78)
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La question des crimes commis pendant [la seconde Guerre mondiale] posa d'ailleurs à son tour de nombreux problèmes. Autant de crimes et de criminels, comment faire ? On établit à la hâte des tribunaux, on nomma des juges qui pour certains n'avaient jamais jugé, on dressa d'immenses camps de prisonniers et des listes interminables de criminels et de suspects par ordre alphabétique, soixante-six mille à la suite, mais qui allait s'en occuper et quel nom donner à leurs crimes ? De nouvelles catégories apparurent, au nombre de trois à nouveau : crime de guerre, de génocide, et crime contre l'humanité, dont on feignit de croire qu'il n'avait jamais existé, alors que trois cents ans plus tôt, le crime dit de lèse-humanité avait déjà vu le jour.
(p. 19-20)
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Etre (une) mère, c'est aussi ça.
Donner la vie.
Offrir à l'enfant de vivre, même seulement quelques heures.
Accepter de le porter. L'aimer jusque-là. S'aimer soi-même peut-être jusque-là.
Posséder ce savoir.
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De son siège à l'arrière de la voiture, Miguel de Oro regardait Anna Maria approcher ; sa robe de coton bleu découvrait ses genoux, nette à la poitrine, sans manches, une paire de sandales presque plates aux pieds, les ongles faits, la peau assez blanche malgré l'été. Une femme avançant vers lui sur la route. Le souvenir d'autres femmes tenues par les poignets devant lui autrefois aussitôt en mémoire. Leurs corps. Les questions. Leur peur.
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Je vous écris. Vous êtes la seule personne à qui je puisse l’adresser. C’est ce que vous m’avez en quelque sorte accordé. Je sais ce dont vous disposez comme langue, que vous le comprendrez comme je vous le dis. Ce qui toujours me touche. Je parle, vous entendez. Je peux vous poser toutes les questions, vous entretenir d’à peu près tous les sujets, votre langue est un territoire dans lequel la mienne peut se présenter. Vous m’offrez la langue. De la partager également. Vous êtes le premier auprès de qui je m’autorise à pratiquer la mienne comme elle est. Vous avez la vôtre. Au fil du temps la mienne à son contact dira des choses dont je ne savais rien. Vous ne sanctionnez aucun énoncé. Au pire vous vous taisez. Vous appelez ça la conversation. C’est ce que je fais avec vous.
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"Comment être à la fois cette chose désagrégée et cet être vivant.
L'écriture recoud les bords. "
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Ce jour-là, le jour du meurtre, il avait éprouvé le sentiment violent de s'être enfin affranchi; ça n'avait duré qu'un instant, une heure ou deux peut-être, mais l'ivresse avait été là, immense; c'est pour s'offrir un regain de vie qu'il l'avait tuée [...].
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Page 189
Ce que l'absence de statistiques rend plus grave encore, c'est que nombre de ces viols sont, de fait, de l'inceste. Si l'inceste et le viol sont, physiquement, les mêmes actes, ils n'ont pas tout à fait les mêmes conséquences ni les mêmes séquelles sur l'enfant. Ils n'ont pas non plus tout à fait les mêmes conséquences au regard de la loi française, pour laquelle l'inceste, constitue une circonstance aggravante : les peines sont plus lourdes et les délais de prescription plus longs. Mais l'Etat français, y compris lors de la dernière loi de 2018, a toujours refusé d'en faire une infraction à part, spécifique.
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Ce n'est pas un hasard. Un savoir manquant n'est jamais un hasard, plutôt un symptôme de ce qu'on ne sait pas voir. De ce qu'on ne sait pas comment voir. De ce qu'on ne veut pas savoir.
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