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Critique de Millencolin


C'est un vrai petit pavé que voilà, mais une bien belle histoire que nous narre l'incroyable Robert Silverberg. Et surtout, le héros, qui est également le narrateur, est superbement brossé. Il possède un charisme et une intelligence absolument irrésistibles.

Pour une fois, je vais tenter, dans une critique, de résumer rapidement l'intrigue du roman, car le résumé m'avait laissé complètement dans le flou avant de démarrer ma lecture. C'est une critique que j'ai trouvée sur Noosfere qui m'avait convaincu.

C'est l'histoire d'une tradition, l'histoire d'une prophétie. Les roms vivaient sur une planète lointaine, leur terre sacrée, mais ils ont dû la fuir car son soleil devait l'irradier par trois fois. le temps présent de la narration se situe entre la deuxième et la troisième fois. Mais nul ne sait quand celle-ci aura lieu.
Le personnage principal n'est autre que le roi des roms, il est respecté et apprécié de sa communauté. Il espère être celui qui guidera son peuple, après la troisième explosion solaire, à retourner sur leur planète promise. Accomplir ainsi leur prophétie.
Mais en attendant, il effectue une manoeuvre politique, qui ne concerne que son trône, à l'aube de la mort de l'empereur de la galaxie et donc de l'épisode de la succession de celui-ci par un des trois prétendants gadjés officiels (terme désignant les hommes qui ne sont pas roms). Chacun de ces trois individu possède des caractéristiques relativement détestables. Mais là n'est pas l'objet du livre. Non, nous sommes ici avant tout pour accompagner le roi des roms à travers son introspection, et nous découvrons tous les épidoses marquants de son passé et comment il a commencé sa vie en étant esclave, comment il a bourlingué, aimé, pour finalement parvenir à monter sur le trône.

En comparant sans cesse le peuple rom à celui des gadjés, Silverberg en profite pour critiquer avec humour tous les défauts de caractères de l'être humain, toute sa bêtise, sa prétention, son sentiment constant de supériorité, sa soif de puissance et de pouvoir. Il se sert de l'exemple de cette minorité pour pouvoir prendre du recul et de la hauteur sur nos vices et notre stupidité à travers les âges.
On peut également penser qu'il fait un parallèle entre le parcours du peuple rom (dans son roman) et celui du peuple juif, mais sans jamais le citer. Qu'on soit d'accord ou non avec l'auteur, le message possède énormément d'intérêt et a de quoi marquer les esprits.

Ce roman démontre une fois de plus, la richesse d'imagination et d'inventivité de Silverberg, nous offrant de l'exotisme, de l'aventure avec une légèreté dans l'expression narrative, proposant quelques passages franchement savoureux et drôles, mais tout en conservant une immense intelligence dans la réflexion, dans la vision des choses et des personnages.

A tous ceux qui apprécient Robert Silverberg et son style, je vous conseille de ne pas passer à côté de ce space opera si particulier.
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