Comment
Maigret s'est-il retrouvé en ce week-end ensoleillé de la fin juin en compagnie des clients de
la guinguette à deux sous ?
Quelque temps auparavant, il avait rendu une dernière visite à un jeune chef de bande,
Jean Lenoir, incarcéré à
la prison de la Santé. Se sachant condamné, ce dernier s'était confié au commissaire sur une affaire de meurtre dont il avait été le témoin et retrouvé le coupable dans le fameux musette au bord de l'eau.
Alors, lorsque
Maigret surprend quelques semaines plus tard, au détour d'un essayage de chapeau, une conversation mentionnant un week-end festif à
la guinguette à deux sous, décision est prise : il en sera ! Mais la fête ne sera peut-être pas au rendez-vous…
J'ai toujours plaisir à retrouver mon commissaire préféré, même s'il n'est pas au meilleur de sa forme sur cette enquête. Peut-être est-ce la chaleur de l'été, une forme d'engourdissement liée au bord de seine et l'ingurgitation de pernod(s), mais Jules
Maigret a toujours un petit temps de décalage qui ne lui est pas habituel. Il subit et madame
Maigret se trouvant en Alsace avec sa soeur, il se retrouve seul avec sa langueur.
Un roman lent donc, sans grande intrigue, mais qui s'attache à dépeindre avec talent une ambiance, un décor unique, celui des bords de seine ; mais aussi une frange de la société et les rapports humains intrinsèques qui l'anime.
Simenon, terriblement humain.
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