Tristesse de "l'homme nu" qu'aime peindre
Simenon. Tristesse d'une lâcheté ordinaire par temps de guerre (et que les commémorations d'armistices ni les livres d'histoire ne montrent), tristesse d'un homme qui a "une femme, trois enfants, une maison de commerce rue du Château" (c'est la dernière phrase du livre...)
Mais beauté de la narration, du style, des paysages et des êtres si vivants, si présents devant nous.
Simenon, le grand sensuel, parle de la lumière et des odeurs comme personne : sur 156 pages j'ai relevé plus d'une quarantaine de passages qui traitent de la lumière et des odeurs....Et quand le narrateur dit (page 109) : " J'ai pris tout de suite possession du paysage qui m'est entré dans la peau.", comment ne pas comprendre que
Simenon est là, tout entier, derrière cette sensation....
Un livre de
Simenon est toujours un beau voyage. A l'extérieur bien sûr, mais surtout à l'intérieur des êtres......
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