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Critique de JML38


Allez ! Un dernier petit Maigret pour la route.
Pas vraiment, car il m'en reste tout de même pas mal à lire. Mais celui-ci est le dernier écrit par Simenon.

Le commissaire semble le deviner lorsque lui est proposé le poste de directeur de la PJ.
Mais Maigret est un homme de terrain et il n'en veut pas de cette promotion qui en réjouirait plus d'un. Il a besoin de bouger, d'aller à la rencontre des témoins, de renifler les lieux, comme ses inspecteurs. Il aime également faire des pauses, traditionnellement à la Brasserie Dauphine, pour mieux réfléchir devant une bière, un pastis ou des tripes à la mode de Caen.
Lorsque Mme Sabin-Levesque vient déclarer la disparition de son mari, un riche notaire, le commissaire sent que l'affaire risque de ne pas être banale. La femme ne s'est visiblement pas limitée à un seul cognac avant de venir et son époux est aux abonnés absents depuis plus d'un mois.

L'enquête reste parisienne. Pas de balades au bord des canaux à regarder passer les péniches dans la brume matinale – à part une courte virée peu bucolique en bord de Seine. Essentiellement des auditions de personnes qui côtoyaient le disparu, notamment des employées de cabarets que l'homme fréquentait assidûment sous le nom de Monsieur Charles.
Et qui dit auditions, dit forcément dialogues. J'ai eu l'impression qu'il y en avait plus que dans les autres opus de l'auteur. Mais peut-être n'est-ce qu'une impression, liée au fait que j'ai surtout lu ces derniers temps les « romans durs » de Simenon, dans lesquels n'apparaît pas le célèbre policier et qui font la part belle à l'atmosphère et à la psychologie des personnages.

Ce « Maigret et Monsieur Charles » reste tout de même fidèle à l'image que l'on peut se faire du commissaire divisionnaire, même à l'approche de la retraite. Pour lui l'intuition est primordiale. Il se fie toujours à son instinct pour détecter l'élément qui ne colle pas dans le tableau.
Et si la réflexion s'impose, alors la Brasserie Dauphine n'est jamais loin.

L'intrigue policière ronronne doucement et le suspense n'atteint pas des sommets. Un cru qui se situe dans une honorable moyenne. J'avoue avoir déjà été bien plus emballé par Jules Maigret.
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