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Critique de traversay


Le retour à la nature, le bonheur de fouler des étendues vierges, loin de la civilisation. Idyllique, vraiment ? Pour Heidi, rebelle débutante, et Jyrki, baroudeur chevronné, pas de doute, cette aventure va leur apporter la sérénité et cimenter leur couple, fraîchement formé. Jamais Johanna Sinisalo, la romancière, n'intervient directement dans Oiseau de malheur. Elle nous livre, en de courts chapitres, le récit des deux randonneurs, qui, après une mise en bouche néo-zélandaise, s'attaquent aux sentiers les plus isolés de Tasmanie. Un véritable voyage en terre inconnue ! Une troisième voix, mystérieuse, intervient de temps à autre dans le livre, crachant son venin sur la société de consommation dans un style volontairement outrancier et ordurier. de qui s'agit-il ? du frère de Heidi, un marginal ? Et si c'était le Kéa, cet oiseau protégé, que seuls quelques privilégiés ont pu apercevoir, et qui a la réputation de ne pas aimer que l'on vienne perturber sa tranquillité ? Quoi qu'il en soit, Johanna Sinisalo fait peu à peu glisser son roman vers le fantastique, tout en restant la plupart du temps prosaïque, dans une langue charnue qui n'a pas peur de paraître triviale. Tous les détails d'un trip harassant, qui devient un chemin de croix, y figurent, avec de somptueuses descriptions du bush et de la côte tasmaniennes. le plus tragique, et le plus drôle, se situe dans la relation entre nos deux héros, qui ne fait que se dégrader, alors que de petits événements inexplicables se déroulent de plus en plus fréquemment. Est-ce le Kéa, cet oiseau de malheur, qui joue avec les nerfs de Heidi et Jykri ? Vous le saurez, ou pas, en lisant ce roman narquois, qui a certes quelques moments languissants, mais qui se dévore dans l'ensemble avec un fort grand appétit.
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