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Citations sur Le Bourreau de Gaudi (67)

J’introduis le canon dans ma bouche, et je tire. La détonation est sèche. Ça y est. L’arme me tombe des mains et atteint le sol avant mon corps. Sous l’impact, ma tête se renverse en arrière et moi, comme une marionnette à laquelle on aurait coupé les fils, je m’écroule, sans vie, je tombe sur le dos à même le parquet. Il y a du sang sur les murs. Du sang au plafond et sur les meubles. Du sang par terre, formant une flaque sous le torrent qui s’écoule à gros bouillons de la partie supérieure de mon crâne.
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Je suis passé chez Irene et Milo, je me trouve dans leur salon. Ils sont dans leur chambre, en train de discuter. Je saisis le pistolet de mon oncle. Il l’a laissé négligemment traîner sur le meuble de l’entrée. Arme à la main, je m’approche de la fenêtre. Ma vue se trouble et je ne perçois que des ombres à travers les vitres. C’est un effet de mon adrénaline. Je sens le rythme accéléré de ma respiration, et le sang qui pulse dans mes veines. Je dirige l’arme sur moi ; ma main tremble. Je sais parfaitement ce que je vais faire et je suis en train de trembler comme une feuille. Je suis le bourreau et la victime à la fois. Je suis enfin quelque chose. Mais ça ne me suffit pas. C’est sans espoir. Pourquoi attendre ? J’entends les battements de mon cœur. C’est le dernier son que je perçois, celui qui annonce la fin de la partie.
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Soudain, une rafale de vent le déséquilibra. Il ne broncha pas, se contenta de recouvrer sa verticalité. Il n’aurait cependant pas été mécontent d’avoir été précipité au bas des rochers. Toi, en revanche, tu as mille raisons de le faire, mais tu es un lâche. Il inspira profondément, s’efforça de se glisser à nouveau dans la peau de Marc.
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Il devait se glisser dans la peau de Marc, se mettre à penser et à sentir de la même façon que lui. Et pour cela, la méthode choisie n’avait aucune importance : un grand saut dans le vide ou une balle dans la bouche… dans le fond, le résultat est le même. Fin de partie. Game over. Mais pourquoi Marc avait-il fait ça ? Il lui avait pris son HK, son arme d’inspecteur du Groupe spécial d’homicides, et s’était fait sauter la cervelle avec. Mais pour quelle raison ? La réponse ne cessait de l’obséder. Pourquoi un adolescent de quinze ans décidait-il soudain de mettre fin à ses jours ? Est-ce qu’il en était réellement venu à la conclusion que tout était fini pour lui, que ça ne valait vraiment plus la peine de continuer ? Tout ça n’était qu’une terrible absurdité.
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Bloqué, il ferma à nouveau les yeux. Le portable cessa de sonner.
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Tout près de l’abîme, il continua à observer la beauté du bleu, la façon dont celui-ci se distordait parmi les couronnes blanches des nuages, sa puissance hypnotique. C’était un spectacle qui, depuis son enfance, lui avait transmis une énergie incroyable. De la force également. De la lucidité. Cependant aujourd’hui, perché à l’endroit le plus haut de la Punta Gran, là où la tramontane faisait siffler ses rafales avec la plus terrible férocité de tout le Haut-Empourdan, à son grand regret, son rituel ne produisait pas le moindre effet.
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Son téléphone portable recommença à sonner. Il avait sonné toute la journée. Comme les fois précédentes, Milo ne fit même pas mine de décrocher.
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— Putain de vie, murmura-t-il en rouvrant les yeux au sommet de la falaise.
Il recula de deux pas.
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Une seconde, deux, et voilà que sa tête explosait sous le choc, éclaboussant de sang la surface humide des rochers. Juste après, une puissante vague balayait le paysage et le rendait à nouveau parfaitement propre. Ce n’était que du sang éphémère. C’était du sang de bon à rien.
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Pendant ce temps, la mer déchaînée jetait furieusement ses vagues contre la falaise et Milo Malart comprit que celle-ci ne l’accueillerait pas en son sein avec la bienveillance qu’il aurait pu espérer d’elle, mais plutôt avec l’indifférence de quelqu’un qui, une fois encore, allait se recevoir une cargaison d’ordures sur la tête, une de plus. Ainsi que tout le reste du monde donc, la mer se fichait éperdument qu’il sautât ou pas.
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