Un homme avait été découvert suspendu à la façade de la Casa Milà , plus connue sous le nom de la Pedrera , au beau milieu du paseo de Garcia. L'assassin avait utilisé du câble d'acier pour lier les poignets de la victime , il l'avais suspendu au balcon du premier étage , puis il lui avait mis le feu.
Je ais parfaitement ce que je vais faire et je suis en train de trembler comme une feuille. Je suis le bourreau et la victime à la fois. Je suis enfin quelque chose. Mais ça ne suffit pas. C'est sans espoir. Pourquoi attendre ? J'entends les battement de mon cœur. C'est le dernier son que je perçois, celui qui annonce la fin de la partie.
Milo tenta de se souvenir. Un homme avait été découvert suspendu à la façade de la Casa Milà, plus connue sous le nom de La Pedrera, au beau milieu du paseo de Gracia. L'assassin avait utilisé du câble d'acier pour lier les poignets de la victime, il l'avait suspendue au balcon du premier étage, puis il lui avait mis le feu. Lorsque les pompiers étaient arrivés, le malheureux était déjà tout calciné.
- Si je me souviens bien, la victime est un haut responsable de la Caixa, un ex-conseiller municipal à la culture, je crois. Un type dont on a dit qu'il pouvait devenir le futur maire de la ville. Je me rappelle plus son nom. Il faut bien admettre que l'assassin a fait preuve d'un certain courage pour...
Au sommet, trois croix se découpaient dans le ciel, tel un mont des Oliviers moderne, à présent illuminées par l'éclat du corps en flammes en train de se tordre de douleur sur celle du centre.
Non, oublier était un luxe qui n'était pas à la portée de tout le monde. Un luxe qui était au-delà de la volonté. Et ne pas y parvenir était une malédiction.
Continuant à glisser vers l'obscurité, il eût rapidement l'étrange sensation qu'il pénétrait dans la bouche ouverte d'un énorme animal sauvage. Une bouche de cauchemar.
Il secoua la tête et poursuivit sa progression. Ce n'était que Barcelone.
"Je trouverai le chemin là où il n'y en a pas."
Cet homme possédait une histoire. Les choses s'étaient gâtées pour lui à un certain moment de sa vie, déchaînant une série d'événements qui l'avaient progressivement mis dans cet état. Et comme dans toutes les tragédies, on ne sait jamais se soustraire à elles. Il avait déjà perdu l'espoir de tout changer, la vie l'avait submergé et à présent il ne représentait plus rien pour quiconque
- [...] La passion est une bonne chose, mais pas lorsqu'elle se transforme en obsession.
Les mausolées les plus luxueux étaient répartis de chaque côté d'une rue, c'étaient d'authentiques cathédrales miniatures bâties auprès d'humbles niches familiales. [...]Une fois de plus, il remarqua la nécessité qu'éprouvaient certains de montrer au monde entier qui ils avaient été de leur vivant et l'argent qu'ils avaient gagné, en construisant leur dernière demeure sans regarder à la dépense. Et cela lui sembla choquant. L'être humain avait besoin de se distinguer, même dans la mort. Il fallait que sa tombe témoigna de sa classe sociale devant le commun des citoyens.