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Critique de Adorna


Un texte bien écrit, un beau travail de mémoire, une évocation sensible, vibrante et poétique du passé. Oui, toutes ces qualités sont bien présentes dans La maison-guerre.
Pourtant, quelque chose me gêne. Peut-être un décalage entre l'âge de l'enfant au moment du séjour et les réflexions, les propos que l'auteur lui prête. Peut-elle vraiment avoir pensé ces choses à cinq ans, les avoir exprimées ainsi?
Et puis il y a la différence de ton entre la première partie du roman et la seconde, entre le vécu de la petite fille (on sent que la narratrice prend son temps et savoure) et celui de l'adolescente, où la narration se fait plus sèche, où les événements s'accélèrent, où le temps s'emballe. Même si la transition est habile (Marie Sizun a du métier, c'est indéniable!) il n'en reste pas moins une rupture de ton et d'atmosphère entre les deux parties, fossé que comblera en partie la conclusion du roman, avec le beau récit de la visite finale, tant d'années après, dans la maison-guerre défigurée et vendue, qui scelle paradoxalement la réconciliation de l'enfant et de l'adulte, de la petite fille et de sa mère. Un "happy end" peut-être un tantinet trop facile du reste, et auquel on peut reprocher de sentir un peu l'artifice.
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