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Critique de 1001histoires


L'assassin de l'agent de police : le roman d'un crime, neuvième titre de la série ( tome huit, voir ici ). Publié en 1974 sous le titre original de "Polismördaren". La préface pour les Éditions Rivages ( publication en 2010 ) a été rédigée par Liza Marklund.

2 novembre 1973, cela fait dix sept jours que Sigbrit Mård a disparu. Elle habitait Anderslöv une petite bourgade dans les immenses plaines de Scanie. C'est la pointe sud de la Suède, impossible d'aller plus loin, au delà c'est la Mer Baltique et de l'autre côté la campagne profonde. A son arrivée le commissaire Martin Beck a l'impression de découvrir la cambrousse. Beck le chef de la brigade criminelle suédoise et son collaborateur direct Lennart Kollberg arrivent en renfort. La police locale n'a pas avancé dans son enquête. Herrgott Nöjd inspecteur à Anderslöv a bien une certitude mais aucune preuve ni même le moindre indice. Pour lui le coupable s'appelle Folke Bengtsson, proche voisin de Sigbrit. Depuis deux ans environ, Folke vit à Anderslöv après avoir fait sept ans de prison pour le meurtre sadique de ... Roseanna McGraw.

Bengtsson a-t-il récidivé ? Maj Sjöwall et Per Wahlöö posent leur regard critique sur la société suédoise de l'époque dont l'avis était que la justice se montrait trop indulgente envers les personnes soupçonnées de crime. Pourtant la police voyait ses pouvoirs de plus en plus étendus jusqu'à devenir un Etat dans l'Etat. Malgré cela la criminalité ne faisait que croître et par voie de conséquence les violences policières aussi. Il semble qu'un seul policier reste capable d'enquêter, de rechercher des indices, d'approfondir des investigations. Martin Beck le fait, inlassablement, souvent contre l'avis de sa hiérarchie parmi laquelle on retrouve Malm déjà mis en scène dans le roman d'un crime. Il y a aussi dans ce récit un parfum de nostalgie à travers les références aux titres bien sûr comme "Rosenna" mais aussi "L'homme qui partit en fumée", "La chambre close" ou "Meurtre au Savoy". Comme pour insister sur "plus rien n'est comme avant". Rien n'est épargné, pas même l'aéroport flambant neuf de Malmö, une monstruosité écologique, critique prémonitoire dans un roman publié en 1974 qui insiste aussi sur les inégalités homme - femme et ne manque pas de dénoncer les conditions de travail des infirmières "chargées de veiller sur une cinquantaine de malades, dont certains très gravement atteints, voire mourant. Dans un hôpital qui était une honte".


Maj SJÖWALL et Per WAHLÖÖ ( suite )

10 Mai 2020, 10:10am |

Publié par mille et une histoires
Maj SJÖWALL et Per WAHLÖÖ ( suite )

L'assassin de l'agent de police : le roman d'un crime, neuvième titre de la série ( tome huit, voir ici ). Publié en 1974 sous le titre original de "Polismördaren". La préface pour les Éditions Rivages ( publication en 2010 ) a été rédigée par Liza Marklund.

2 novembre 1973, cela fait dix sept jours que Sigbrit Mård a disparu. Elle habitait Anderslöv une petite bourgade dans les immenses plaines de Scanie. C'est la pointe sud de la Suède, impossible d'aller plus loin, au delà c'est la Mer Baltique et de l'autre côté la campagne profonde. A son arrivée le commissaire Martin Beck a l'impression de découvrir la cambrousse. Beck le chef de la brigade criminelle suédoise et son collaborateur direct Lennart Kollberg arrivent en renfort. La police locale n'a pas avancé dans son enquête. Herrgott Nöjd inspecteur à Anderslöv a bien une certitude mais aucune preuve ni même le moindre indice. Pour lui le coupable s'appelle Folke Bengtsson, proche voisin de Sigbrit. Depuis deux ans environ, Folke vit à Anderslöv après avoir fait sept ans de prison pour le meurtre sadique de ... Roseanna McGraw.

Bengtsson a-t-il récidivé ? Maj Sjöwall et Per Wahlöö posent leur regard critique sur la société suédoise de l'époque dont l'avis était que la justice se montrait trop indulgente envers les personnes soupçonnées de crime. Pourtant la police voyait ses pouvoirs de plus en plus étendus jusqu'à devenir un Etat dans l'Etat. Malgré cela la criminalité ne faisait que croître et par voie de conséquence les violences policières aussi. Il semble qu'un seul policier reste capable d'enquêter, de rechercher des indices, d'approfondir des investigations. Martin Beck le fait, inlassablement, souvent contre l'avis de sa hiérarchie parmi laquelle on retrouve Malm déjà mis en scène dans le roman d'un crime. Il y a aussi dans ce récit un parfum de nostalgie à travers les références aux titres bien sûr comme "Rosenna" mais aussi "L'homme qui partit en fumée", "La chambre close" ou "Meurtre au Savoy". Comme pour insister sur "plus rien n'est comme avant". Rien n'est épargné, pas même l'aéroport flambant neuf de Malmö, une monstruosité écologique, critique prémonitoire dans un roman publié en 1974 qui insiste aussi sur les inégalités homme - femme et ne manque pas de dénoncer les conditions de travail des infirmières "chargées de veiller sur une cinquantaine de malades, dont certains très gravement atteints, voire mourant. Dans un hôpital qui était une honte".

L'enquête sur la disparition puis le meurtre de Sigbrit Mård après la découverte par hasard de son cadavre, occupent une large part de ce roman avec les interrogatoires et les inlassables recherches dans le passé de la victime. le duo Martin Beck - Herrgott Nöjd l'inspecteur de police local, fonctionne bien. Martin Beck va à la chasse aux faisans avec lui. Inimaginable !

Et puis lors d'un banal contrôle de police, une fusillade éclate. Des petites frappes ont assassiné un agent de police ! Un jeune est en fuite. Il est vite identifié. Un commando tactique de la police est créé. La traque commence, toutes les forces de police sont réquisitionnées sauf Martin Beck qui poursuite son enquête désormais persuadé que Bengtsson est innocent. le reste de la police mène une traque aux conséquences multiples et inattendues sous le regard désabusé de Martin Beck qui se réfugie dans une vie privée désormais épanouie aux côtés de Rhea Nielsen.
Lien : http://cercle-du-polar-polai..
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