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Critique de Woland


Bon, alors, comment dire ? ... C'est un roman un peu long, assez bien ficelé, avec peut-être un peu trop de réflexions sur les états d'âme de l'héroïne. L'auteur semble avoir tenté de damer le pion à la série TV "Esprits criminels". C'est d'ailleurs un tort qu'on peut reprocher à un très grand nombre d'auteurs de thrillers actuels, le "tueur en série" démoniaque étant très à la mode depuis pas mal d'années. A la télévision, avec un ou plusieurs bons scénaristes - et l'on sait que les studios hollywoodiens utilisent en général plusieurs scénaristes pour leurs séries, policières ou non - ça peut marcher : "Esprits criminels", bien que déployant sous nos yeux une équipe incroyable (mais plus crédibles tout de même que celle des "Experts", de Manhattan ou de Miami ), est une vraie réussite - je n'ai pas visionné plus loin que la saison 7, alors, il se peut que tout ait changé depuis mais il faut dire que tout sujet s'use avec le temps, même les tueurs en série. Dans le coin des livres aussi, ça peut très bien fonctionner : voyez la tétralogie de Thomas Harris ou, moins romantique, le Martin Plumkett de James Ellroy - et j'en oublie.

"Genesis", j'ai le regret de le mentionner, est loin de tenir une aussi belle forme.

D'accord, on est intrigué, on a peur, on se pose toute une foule de questions, l'angoisse monte, monte ... et puis paf ! patatras ! la baudruche se dégonfle, le monstre se ramasse une de ces gamelles ! La solution proposée par l'auteur à la fin du roman est - à mon sens - tout-à-fait tirée par les cheveux : que la prisonnière du tueur parvienne à se libérer pour déboucher comme une folle sur une route plutôt bien fréquentée, soit, mais qu'elle y parvienne juste au moment où passe la voiture des parents dudit tueur (seule la mère est au courant : le père ignore tout des sulfureuses activités de son fils), non, je suis désolée, c'est trop et, pour ma part, je freine à mort. D'autant que, bien entendu, derrière la voiture des parents, il y avait une autre voiture, qui s'arrête et dont les occupants n'ont rien de plus pressé que de se porter au secours de la jeune femme, empêchant ainsi la mère, on peut l'imaginer, soit de prévenir son fils afin que celui-ci rapplique au plus tôt, soit de s'occuper elle-même du problème.

J'aurais dû me méfier : ce n'est pas le premier roman de Slaughter que je lis et ma première expérience m'avait déçue. J'ai récidivé parce que je m'ennuyais et parce que je pensais ne pas avoir choisi le "bon" volume pour commencer - soyons juste : cela arrive. Mais je crois qu'il n'y aura pas de troisième Slaughter dans ma collection.

... A moins que je m'ennuie vraiment beaucoup ... Ou que je devienne amnésique ... ;o)
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