Le parfum des fleurs la nuit, c'est celui du galant de nuit, dont les fleurs ne s'ouvrent que la nuit venue, situé près de la porte d'entrée de la maison familiale des Slimani à Rabat, et qui embaumait la maison au gré des courants d'air. Invitée à passer une nuit au Punta della Dogana, un musée d'art contemporain vénitien, et à rendre compte de son expérience,
Leïla Slimani, qui est initialement emballée par l'idée d'être enfermée qui fait écho en elle à son métier d'écrivaine, en profite pour visiter son rapport à l'écriture et ses souvenirs, notamment la relation avec son père, injustement incarcéré à un moment de sa vie. Elle convoque de façon sentie d'autres écrivains, dont
Ahmet Altan, ce journaliste et écrivain turc emprisonné depuis le coup d'État manqué de 2016, qui écrit : « Je ne suis pas en prison. Je suis écrivain. », de même que Tolstoï,
Tchekhov,
Hemingway, Woolf, Adnan, Oates... J'aime sa façon entière et sans concessions de concevoir l'écriture, que j'ai retrouvé dans ce livre. Une perle pour quiconque s'intéresse au processus de création littéraire.
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