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Critique de Tostaky0


La Gestapo Sadorski est le premier tome de la nouvelle trilogie de Romain Slocombe consacrée à l'Inspecteur Principal Adjoint, Sadorski.
Étrange idée d'une seconde trilogie puisque ce roman est la suite logique du précédent, Sadorski et l'ange du péché.
Octobre 1943, les attentats contre les dignitaires nazis se multiplient dans Paris. La Gestapo décide d'amplifier la traque des terroristes et pour cela, elle convoque l'IPA pour le placer à la tête d'une unité de policiers français gestapistes.
Toujours plus ambitieux et avide de reconnaissance Sadorski voit là une nouvelle occasion de prendre de l'avancement.
Romain Slocombe m'a une fois de plus scotché à son roman, je n'ai pas vu passer les quelque cinq cent cinquante pages. Pourtant le sujet est on ne peut plus sombre, carrément noir même, on le sait depuis le tout premier volume de la série et celui-ci ne déroge pas à la règle.
Son héros endosse une fois de plus sa panoplie de flic collabo, antisémite et anticommuniste de la première heure. Il est toujours aussi détestable. Froid, que dis-je, glacial, même. Impassible devant la violence des tortures. S'il lui arrive d'avoir des sueurs ou des tremblements, c'est pour lui, jamais pour les personnes qu'il aura, prétendu aimer ou soutenir.
Il faut lui reconnaître un talent, c'est qu'il est malin. Il sait faire son métier, c'est indéniable, mais il a aussi un don de manipulation incroyable. Il semble capable de se sortir de toutes les situations, même les plus compromises. Pour peu, on finirait presque par s'y attacher. Mais là, rien à voir avec le personnage, c'est l'auteur qui vous manipule, lui aussi c'est un malin. Surtout que son final (dans "l'ange du péché", déjà c'était costaud) il est machiavélique et ne donne qu'une envie, évidemment, lire la suite...
De nombreux personnages croisés dans ce roman ont réellement existé et ont connu des destins tragiques que Slocombe a su restituer.
Il y a des scènes, à la limite du supportable, qui illustrent les horreurs, commises par des hommes, d'une sauvagerie sans nom. L'auteur ne fait pas dans la surenchère, ces actes barbares ont bien existé.
Il s'attache ici, comme dans les tomes précédents, à reconstituer fidèlement l'époque, les lieux, les conditions de vie des civils comme des militaires de l'armée d'occupation. Il nous fait même rencontrer quelques célébrités dont certaines connaîtront, elles aussi, des destins dramatiques.
Un polar historique magistral.
Pour public averti.
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