L'adaptation graphique du roman épistolaire de
Romain Slocombe par Bétaucourt et Oburie est tout aussi noire.
Monsieur le commandant, c'est le début d'une lettre que trouve un militaire américain dans une maison de Leipzig en avril 1945.
Une lettre terrifiante.
Cette missive, c'est un certain Husson qui l'a écrite et ce qu'il demande dans ce courrier est édifiant.
Monsieur le commandant, c'est l'histoire d'un salaud comme sait les décrire
Slocombe (On croise d'ailleurs, ici aussi, le célèbre Sadorski cher à l'auteur), son personnage principal, odieux, antisémite et Pétainiste avoué est détestable à souhait.
L'excellent travail de Bétaucourt et Oburie, qui donnent à Husson un visage aux traits aussi durs et noirs que son âme, restitue parfaitement la violence de l'époque.
La tension monte au fil des pages, on n'ose imaginer le pire, pourtant le pire se produit.
Je garantis au lecteur les mêmes émotions que dans le roman.
Un album qui vient de paraître et que je vous recommande fortement.
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