Monsieur le commandant (BD)

A la dernière page tournée, je me suis écrié « mais quelle horrible histoire ! » de par son caractère assez dramatique. Par ailleurs, le dossier tout à la fin sur chacun des protagonistes indiquent qu'il s'agit d'une histoire vraie survenue pendant la Seconde Guerre Mondiale dans la France de l'Occupation où certains français d'obédience fasciste avait collaboré avec l'ennemi.

J'ai lu d'une traite ce qui est plutôt bon signe. C'est captivant de bout en bout avec un protagoniste principal qu'on va aimer haïr jusqu'à la dernière page entre lâcheté et pathétisme. Tout part d'une lettre de dénonciation et d'explication. le thème principal est l'antisémitisme qui sévissait dans notre pays durant cette période trouble et qui avait des conséquences atroces et inhumaines.

Cela nous montre également le paroxysme des contradictions humaines notamment avec un homme qui tente de résister à la tentation de la belle juive. Passion, désir et racisme mélangé.

Cette lecture permet de se plonger dans une période charnière de l'histoire de notre pays et de mieux comprendre la folie antisémite.

L'adaptation graphique du roman épistolaire de Romain Slocombe par Bétaucourt et Oburie est tout aussi noire.
Monsieur le commandant, c'est le début d'une lettre que trouve un militaire américain dans une maison de Leipzig en avril 1945.
Une lettre terrifiante.
Cette missive, c'est un certain Husson qui l'a écrite et ce qu'il demande dans ce courrier est édifiant.
Monsieur le commandant, c'est l'histoire d'un salaud comme sait les décrire Slocombe (On croise d'ailleurs, ici aussi, le célèbre Sadorski cher à l'auteur), son personnage principal, odieux, antisémite et Pétainiste avoué est détestable à souhait.
L'excellent travail de Bétaucourt et Oburie, qui donnent à Husson un visage aux traits aussi durs et noirs que son âme, restitue parfaitement la violence de l'époque.
La tension monte au fil des pages, on n'ose imaginer le pire, pourtant le pire se produit. 
Je garantis au lecteur les mêmes émotions que dans le roman.
Un album qui vient de paraître et que je vous recommande fortement.

Monsieur le commandant est une histoire glaçante de collaboration et de déportation des juifs adaptée d'un roman de Romain Slocombe. le Commandant est un écrivain, ancien combattant de la Première Guerre Mondiale, membre De l'Académie Française, et il fait partie des milieux antisémites. Son fils est marié à une allemande, quand celui-ci est mobilisé, le Commandant va se retrouver à vivre en tête à tête avec sa belle fille. le récit est vraiment prenant et tendu. La psychologie des personnages, leur évolution dans l'histoire est particulièrement bien réussi, c'en est d'ailleurs l'aspect central. Mais où cela va-t-il nous mener, les surprises sont au rendez-vous, le récit est haletant, perturbant et bouleversant. le graphisme est en accord avec l'histoire, trait sec, aplats de couleurs naturelles, l'ensemble est assez tranchant et radical, comme l'histoire. Je n'ai pas lu le roman original, je ne peux comparer, mais le récit est vraiment riche et fort, je ne doute pas que le roman soit marquant, et le dessin le met en valeur.

Aujourd'hui on parle roman graphique avec cette BD de chez Phileas BD que j'ai adoré découvrir !

Durant la montée du nazisme, un écrivain français antisémite tombe amoureux de sa belle-fille juive. Mais il est compliqué de conjuguer idéologie et amour...

Une adaptation graphique du roman de Romain Slocombe.

Une couverture qui ne laisse aucun doute sur le personnage ignoble qui va nous être présenté tout au long de ce roman.

Nous sommes plongés en pleine période du nazisme avec d'un côté Paul Jean Husson, vétéran et écrivain d'avant guerre, antisémite au possible. Et de l'autre, sa belle fille Ilse, une magnifique artiste allemande qui essaye de cacher au mieux son appartenance au peuple juif.

Un roman noir, puissant qui va nous plonger dans ce que l'homme a de plus sombre en lui.

Une BD que je n'ai pas pu lâcher avant de l'avoir terminée, une histoire bouleversante que je vous recommande vivement. Malgré la dureté du sujet traité, cette histoire est malheureusement criante de réalisme sur la période relatée.

Merci Phileas pour ce moment de lecture qui m'a quelque peu chamboulé et marqué.

. IMPENSABLE.

Avec cette nouveauté @phileasbd je me suis pris une claque ! Je ne connaissais absolument pas ce récit et je dois dire que je ne m'attendais absolument pas à ça.

Monsieur le commandant, est l'adaptation d'un roman épistolaire de Romain Slocombe. Son livre à d'ailleurs été récompensé au Prix Nice-Baie des anges.

Le plus troublant est que ce récit est issu d'un fait historique. Et ça je ne l'ai su qu'à la fin. Autant vous dire que ça m'a énormément perturbée.

Pour mieux comprendre, les faits se déroulent en 1942. Paul-Jean Husson tombe éperdument amoureux de sa belle-fille Isle, juive. Antisémite, il ne sait comment gérer cet amour interdit. Il livre ainsi ses états d'âmes dans une lettre de délation adressée à Monsieur le commandant.

On va alors suivre ces personnages durant toute la période de la seconde guerre mondiale. Les illustrations sont saisissantes de réalisme ce qui ne fait qu'augmenter la tension du lecteur.

Les faits sont détaillés et précis. On appréhende peu à peu la folie de cet homme, et de ces années de terreur.

J'ai lu ce livre il y a quelques jours et pourtant j'en suis encore chamboulée. Cette guerre fut d'une atrocité sans nom. Même les pires scénarios d'horreur sont en deçà de la vérité. C'est absolument atroce. D'ailleurs cette adaptation illustre parfaitement cette tension malsaine.

Je n'en dis pas plus pour pas trop en dévoiler. Bravo à @phileasbd pour réussir à illustrer de tels faits historiques. Je trouve ça important que ce soit connu, pour le devoir de mémoire, même si c'est déstabilisant.

Aimez-vous vous les BD historiques ? En avez vous déjà lu ?

Proposer un récit historique autour d'un personnage anti-héros, répugnant, c'est forcément casse-gueule… Mais Romain Slocombe fait ça avec talent. Sa série autour de Léon Sadorski (dont j'ai déjà parlé ici et qu'on aperçoit d'ailleurs dans l'album) le prouve. Cette BD est une adaptation d'un autre roman de l'auteur… mais le propos est semblable.

Paul- Jean Husson, c'est lui sur la couv… Impressionnant portrait de Etienne Oburie qui en fait un personnage proche de la caricature, ancien militaire, écrivain bourgeois, académicien, très tôt admirateur de Hitler, il choisira vite son camp. Celui de la collaboration, de la chasse aux juifs et aux bolcheviks… Un caillou vient pourtant enrayer son destin… Sa bru, Ilse, juive allemande, dont il tombe amoureux.

Il cherchera d'abord à la protéger, par la fuite puis par les relations qu'il possède… Puis…
Je n'en dirai pas plus, je vous laisse découvrir la lettre qu'il envoie au Sturmbannführer … une lettre qui commence par « Monsieur le Commandant… »

Au final, voilà un récit épistolaire fort, puissant qui pourra donner la nausée… X. Bétaucourt et E. Oburie réalisent un superbe travail d'adaptation et parviennent à donner un visage à l'inhumanité. Une réussite !

Monsieur le commandant, aux éditions @phileas_bd

Dans ce roman graphique, vous découvrirez l'histoire vrai de Paul-Jean Husson, héros de la première guerre mondiale, écrivain de renom et académicien, au travers d'une lettre à l'attention du commandant de la Kreiskommandantur. Catholique fervent, patriote et bon père de famille, le héros vieillissant clame dans cette missive son amour de l'Allemagne, de Pétain et d'Hitler. Et y relate son amour malsain pour sa belle fille juive.

Adapté du roman de Romain Slocombe, nous plongeons dans le nazisme et la délation de la seconde guerre mondiale.

Une histoire assez glauque, surtout pour la pauvre Ilse, mais qui a le mérite de relater avec réalisme cette période.

Je vous invite à découvrir ce titre, que vous aimiez ou non cette période de notre histoire.

#monsieurlecommandant #romainslocombe
#bd #romangraphique #secondeguerremondiale #juif #antisemitism #bookstagramfrance #instalivre #chroniquelitteraire

C'est difficile de poser un avis sur cette histoire, parce qu'elle est tout simplement affreuse. Son personnage principal, Paul-Jean Husson, est détestable.

J'ai apprécié cette découverte, j'ai aimé les dessins et style, ... Mais je ne peux pas dire que j'ai "aimé" cette histoire.
Elle est très efficace dans ce qu'elle nous fait ressentir : principalement du dégoût.

Pourtant, on lit, on se laisse porter par la lettre que ce personnage antisémite aux sentiments tiraillés adresse à "Monsieur le commandant" et on redoute la fin.

C'est rapide à lire, le style graphique est très agréable et s'accorde parfaitement avec l'ambiance des différentes situations.

Adaptée du roman épistolaire de #romainslocombe cette bd met en image une longue lettre de dénonciation écrite par Paul-Jean Husson académicien dans laquelle il partage son antisémitisme viscéral, la collaboration dont il n'hésite pas à abuser, la perte de sa fille, la mort de sa femme, sa participation à la première guerre dont il n'est pas ressorti indemne physiquement.

Une dénonciation terrible, dans le cadre familial, d'un beau-père antisémite contre sa belle-fille juive conduisant à la tragédie. C'est un portrait glaçant, écoeurant qui met en avant les horreurs "ordinaires" de la seconde guerre mondiale et qui nous laisse un goût amer une fois la dernière tournée!

Le grand romancier Paul-Jean Husson, a la surprise de découvrir que son fils s'est fiancé à Isle, une actrice allemande qui le trouble aussitôt. Mariage, naissance du premier enfant... La guerre éclate et son fils est envoyé au front. Paul-Jean, antisémite notoire et proche de Pétain, découvre par le biais d'une enquête sur ses origines, qu'Isle est juive. Il se raisonne très facilement, subjugué par sa beauté, et décide de veiller sur elle.
Ils partent sur les routes pour échapper à la guerre mais le Mal est bien là.

C'est une BD adaptée du roman de Slocombe. Je ne l'ai pas lu donc je ne peux pas les comparer. Mais je peux vous dire que j'ai beaucoup apprécié sa lecture.
Y est traitée la question de l'antisémitisme entre-deux-guerres et durant la 2ème guerre mondiale.
L'angle choisi par Romain Slocombe pour traiter le sujet ouvre la discussion sur ce qui construit l'antisémitisme en tant que conviction profonde chez l'individu.
Le Mal comme carburant de l'individu antisémite ?
Ou juste une construction défaillante de la personne ?