Citations sur La Stratégie des As (56)
Et je ne parle pas de leur odeur. Ce qu'ils peuvent puer, à croire qu'ils ne se lavent jamais. On est au dix-neuvième siècle, bon sang. Si on veut pouvoir tous vivre en commun, il ne faut pas laisser le savon dans l'armoire. Manque de chance, ils dominent le monde. Alors, comme tous les autres elfes, je la ferme, je prends sur moi, et je me bouche le nez.
(en parlant des êtres humains).
Chacun a déjà eu cette sensation avant un évènement important, que dans le sablier du temps, le sable a été remplacé par du miel collant. Comme si le monde tentait de retarder le moment fatidique.
À la base, les concepteurs avaient prévu de construire de grandes machines pour y faire voyager plusieurs personnes à la fois mais le projet n'avait jamais pris. Personne n'aurait accepté la proximité des autres pendant le trajet. Le mélange d'odeurs dans un espace clos, rester debout quand il n'y a pas de place, le bruit... Voyager enfermé avec des inconnus, une idée totalement absurde.
C'était toujours comme ça avec ce genre de vieux distingués. Ils paraissent toujours avoir les mains propres, et puis dès qu'on fouille un peu sur eux, on se rend compte qu'ils ne sont rien de plus que des parasites.
La lumière filtrée dans la bière, ça a quelque chose de magique.
Foutus mages. Pour inventer des systèmes qui marchent une fois sur deux et qui ne servent à rien, là ils sont présents, mais pour des inventions vraiment utiles, comme un éplucheur automatique, il n'y a plus personne. Ils n'ont certainement jamais dû effectuer une telle corvée de toute leur vie.
l'art de la prestidigitation. On avait inventé le mot avant qu'on découvre que la vraie magie existait. De nos jours, il s'agit juste d'une démonstration d'habileté qui impressionne malgré tout autant qu'avant. La magie, c'est une histoire de don ; on l'a ou on ne l'a pas. La prestidigitation, au moins, ça s'apprend. C'est à la portée de tout le monde.
Une partie du boulot avait été faite, et nous allions continuer, parce que l'alcool, c'était un sacré moteur pour l'imagination. Le problème, c'était plus pour se rappeler tout ce qu'on avait pu dire. Je pense qu'il faut juste partir du principe que tout ce qui ne passe pas le cap du réveil le lendemain ne mérite que l'oubli.
Tout est bien trop ancré ; le peuple a été conditionné pour accepter l'asservissement. Peu importe le nom du système, il est condamné à accepter ce que d'autres décident pour lui. Ça a toujours été le cas, et ça le sera toujours. Une élite décide et s'enrichit...
Nous avions continué de discuter pendant des jours. Notre moyen à nous d'échapper à la crasse, à la promiscuité, aux cris et à la puanteur constante.