Le printemps nous égare...La vie est devenue insouciante et joyeuse...par moments, il semble ne plus y avoir ni règle ni loi...
Alors, notre vigilance s'émousse...
Et on laisse pénétrer le danger sur son territoire...
Quand nous aurons mangé tous les cerfs et les mouflons de la vallée...nous mangerons les loups et les coyotes et puis s'il ne reste plus rien...que mon frère s'affaiblit encore...alors je mangerai mon frère...
La mort est très séduisante, vous savez... Alors, c'est difficile de lui résister... il faut une bonne raison...
J'aurai du tuer sa compagne...maintenant, il est trop tard...elle fait partie de notre famille...et mon frère est devenu idiot.
Souviens-toi mon frère, nous aimons l'orage... ces heures où notre mère restait au nid... la chaleur de son aile et la lumière dansante des éclairs sur les murs de notre grotte...
Je n'aime rien du printemps... si ce n'est les nuages noirs que renvoient sans cesse les montagnes jusqu'au coeur de notre vallée... et la lumière blanche de leur colère !
J'aurais dû tuer sa compagne... Maintenant, c'est trop tard... Elle fait partie de notre famille...