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Critique de mylena


Quand Philippe Sollers publie ce livre, c'est son premier roman (mais pas son premier texte publié) et il a à peine plus de 20 ans. Il faut lui reconnaître une maîtrise élégante de la langue française et une certaine maturité. Mais aussi un certain orgueil de l'auteur-narrateur. Et surtout ce n'est pas le premier livre du genre, et il ne renouvelle guère le genre non plus. Nous sommes en pleine tradition romanesque, voire romantique, avec l'initiation amoureuse et le premiers émois d'un adolescent. le problème c'est que la situation est terriblement vieillie déjà pour l'époque où il écrit : il s'agit d'un jeune bourgeois découvrant l'amour auprès de la bonne espagnole de la famille, plus âgée. Il ne s'appesantit pas sur la famille aisée, la grande maison, les domestiques, mais néanmoins il est difficile pour le lecteur de ne pas les sentir un minimum. Philippe Sollers a très vite renié ce texte, mais je n'ai pas du tout aimé l'avertissement « Le texte a été ironiquement rédigé en amphithéätre durant des cours d'une nullité sans pareille. » Cette phrase est-elle là pour souligner à quel point l'auteur était surdoué ? En tout cas elle m'a rendu plus difficile l'entrée dans cette lecture. Je reconnais quand même une certaine maturité d'analyse de lui-même et des autres et de grandes qualités littéraires, en particulier pour peindre les personnages féminins, même si le résultat n'a rien d'extraordinaire : ce n'est ni Françoise Sagan ni Raymond Radiguet.
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